21 novembre : fête de la Présentation de Marie. Eéduquée à l’offrande, Marie nous entraine !

Cette fête de la présentation de Marie au Temple n’a pas de fondements bibliques et pour cause : aucun texte biblique ne s’intéresse à l’enfance de la Vierge Marie. Cet événement ne nous est connu que grâce à un des évangiles apocryphes, il s’agit du « protévangile de Jacques. » Un évangile apocryphe, c’est un texte qui n’a pas été retenu dans ce qu’on appelle le canon des Ecritures, c’est-à-dire la liste officielle des livres qui composent les Ecritures Saintes. Les évangiles apocryphes, en général et celui-là, en particulier, n’ont pas été retenus dans la liste officielle pour deux raisons essentielles : ils ont été écrits bien plus tard que les Evangiles officiels et, surtout, ils sont remplis d’histoires merveilleuses absolument invraisemblables qui sont en contradiction évidente avec l’humanité réelle de Jésus. 

Mais ce n’est pas parce qu’ils n’ont pas été retenus que, sur un point ou un autre, ils ne peuvent pas nous apporter quelques renseignements utiles que nous pouvons juger comme fiables. Par exemple, si nous connaissons les noms des parents de la Vierge Marie, c’est grâce à ces écrits, et, là, il n’y a aucune raison de douter de la fiabilité de ce renseignement très objectif. Les Evangiles, eux, n’en parlent pas car le projet des Evangiles n’est pas d’écrire une histoire complète de la vie de Jésus qui n’omettrait aucun détail, le projet des Evangiles, c’est de mettre le projecteur sur Jésus et sa mission de Salut. Il y a donc beaucoup d’autres détails qui auraient pu être mis dans les Evangiles mais qui n’ont pas été retenus, le plus important, c’est de savoir qu’avec ce que les Evangiles nous transmettent, nous avons tout ce qu’il faut pour nourrir notre foi.

Pour nourrir notre foi, les Evangiles suffisent mais, parfois, pour nourrir notre curiosité, nous pouvons récupérer l’un ou l’autre renseignement dans les Evangiles apocryphes … à condition de le faire avec discernement en nous laissant guider par les spécialistes qui nous aideront à faire le tri entre ce qui relève de la légende et ce qui peut être considéré comme historique. Un critère, d’ailleurs pour repérer ce qui est historique, c’est de voir si ces détails des apocryphes ont été repris par les Pères de l’Eglise et comment ils ont été repris. C’est le cas pour la présentation de la Vierge.

Toute petite, à l’âge de 3 ans, Marie aurait été conduite au Temple, présentée au Seigneur et confiée pour quelques années à des servantes du Temple qui auraient fait son éducation. St Jérôme, l’un des premiers grands spécialistes des Ecritures, vivant entre le 4° siècle et 5° siècle, donnera un programme assez précis de ce que pouvait être une journée de la petite Marie dans ces années passées au Temple. 

Pour Marie, cette éducation au Temple va revêtir une signification toute particulière. En effet, dès son plus jeune âge, Marie sera éduquée dans l’offrande d’elle-même. Avec la préparation que Dieu avait faite en elle et avec cette éducation à l’offrande qu’elle a reçue au Temple, Marie sera préparée à vivre tout ce qu’elle devra vivre dans la foi, pour actualiser à chaque instant l’offrande totale de sa vie.

Par son intercession, demandons, nous aussi de savoir toujours mieux nous offrir, offrir le meilleur de nous-mêmes. Et nous savons qu’en participant à cette Eucharistie, c’est cette grâce que nous allons recevoir puisque nous serons unis à l’offrande du Christ, lui qui ne cesse de se donner pour que nous, nous nous donnions toujours mieux !

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