Lundi 14 janvier

Ce matin, à la messe, nous nous unissons à la joie d’Anne-Marie, la plus ancienne membre du Foyer qui fête le jour anniversaire de ses 38 ans d’engagement. Elle s’est engagée en même temps que le père Lochet, un prêtre français qui a eu un grand impact ici. Pour l’occasion, le père Finet, père spirituel de Marthe, co-fondateur avec elle des foyers, était venu au Burundi.

Tous les anniversaires d’engagement sont fêtés ici ! Dans mon homélie, sans avoir connaissance de l’événement quand je la préparais, j’ai cité cette belle et redoutable parole de l’Apocalypse : « j’ai contre toi que tu as perdu ta ferveur première ! » Ap 2,4 et je nous exhortais à ne jamais perdre cette ferveur première qui est à l’origine du don de nos vies.
Au petit déjeuner, quelques membres arriveront avec une bougie d’anniversaire et quelques présents pour Anne-Marie, ce n’est jamais grand chose (bonbons, gâteaux ..) mais ça témoigne toujours d’un grand amour fraternel ! Et comme dans les présents, il y avait deux glaces (mais oui, même au petit déjeuner !) Anne-Marie m’en donne une et c’est ainsi que, pour la première fois je mange une glace au petit déjeuner !
Avant de partir pour la vaisselle, 3 membres prennent Anne-Marie pour la faire sauter dans leurs bras et ça déclenche des rires généreux !

Après la vaisselle, Albert me conduit en ville pour que je puisse faire faire des photos pour le renouvellement de mon visa. C’est Josiane qui va s’en charger, elle a travaillé à la police de l’air et des frontières et connait bien ceux qui sont là, ça sera plus simple que si c’était moi qui y allais ! J’espère qu’ils me donneront le visa pour 2 mois pour que je sois tranquille jusqu’au bout !
Le photographe est en pleine ville dans un quartier commerçant que je ne connaissais pas où les magasins ont un peu plus d’allure que tous ceux que j’avais vus jusqu’à maintenant ! Il est équipé d’un très bon matériel. Il m’en coûtera 6500 francs burundais, c’est à dire 2€30 ! Comme partout, il y a beaucoup de monde qui est employé : 2 femmes à l’accueil, une caissière, le photographes et au moins 4 personnes pour traiter les photos. Là où il y aurait deux personnes chez nous, ici, il y en 7 ! Mais tant mieux, ça donne du travail car le chômage est un vrai fléau qui gangrène le pays. On s’en rend compte quand on va en ville comme ça en voyant le nombre de jeunes qui sont dans les rues à une heure où ils devraient être au travail … s’ils en avaient !
Le photographe se trouve juste en face de l’institut français … en voyant l’institut, je réalise que j’ai oublié de déclarer mon séjour sur le site du ministère des Affaires Etrangères, démarche importante quand on se déplace dans des pays à risque. Par cette inscription, l’ambassade de France au Burundi est prévenue de ma présence (l’année dernière, l’ambassadeur m’avait contacté !) et s’occupera de moi en cas de difficultés !

Je remercie tous ceux qui m’envoient des nouvelles de chez nous, ça me permet de ne pas être trop déphasé par rapport à ce qui se passe chez nous au plan local et particulièrement de la vie de notre diocèse … qui souffre et que je porte dans ma prière.
Je me tiens informé aussi de la situation du pays en écoutant la radio par internet le matin. En principe, je me lève vers 5h30 pour avoir le temps d’écrire mon homélie pour la messe de 7h, homélie que le Seigneur m’inspire au cours de l’adoration de la veille. Pendant que je prends ma douche, j’écoute RFI pour deux raisons. Il y a une heure de décalage avec la France, il est donc 4h30 quand je suis sous la douche et, à cette heure, les radios de chez nous sont encore en sommeil ! Et puis, ça me permet d’avoir pas mal de nouvelles sur l’Afrique. Une 3° raison s’est rajoutée depuis que j’ai commencé : à 6h le journaliste qui prend l’antenne, c’est Grégory Lesca, un jeune que j’ai eu … et apprécié, à l’aumônerie de Bourg ! Je lui ai fait savoir, par mail, que j’étais un auditeur attentif ! Et puis, je complète ces informations internationales (on entend quand même parler de la France, mais à sa juste place dans le concert du monde !) par l’écoute du journal du matin vers 8h30 sur Europe 1 (9h30 chez nous, on vient de finir la vaisselle du petit déjeuner !) .

Mardi 15 janvier

Ce matin, je travaille « hors les murs » en fait hors de ma chambre puisque Léa, mon ange gardien, est venue encore faire le ménage.
Je prépare une intervention pour la semaine St Valentin … parce qu’on ne m’avait encore pas tout dit ! On m’avait dit que j’interviendrai pour les jeunes, 3 interventions, mais je n’en ferai que deux, finalement : « réussir ta vie, un devoir » et « des clés pour réussir ta vie ». Par contre, on me donne une intervention pour les prêtres car ils sont conviés à une journée de cette semaine St Valentin et j’interviendrai sur le thème : Identité du prêtre face aux défis actuels. J’interviendrai aussi pour les consacrés sur le thème : l’amour donne la force. Ça va faire pas mal de travail de préparation tout cela ! Heureusement, je sais que je peux compter sur l’Esprit-Saint … je ne veux rien faire sans lui, mais Lui, ne peut rien faire sans moi !

Au repas de midi, un message de la supérieure générale d’une congrégation religieuse qui me demande aussi d’intervenir pour une rencontre des supérieures régionales et une autre intervention pour des soeurs formatrices … Vais-je arriver à tout faire ? De toutes façons, il risque d’y avoir un problème de date ! A suivre !

J’ai eu des nouvelles de John, un ami du Groupe Oecuménique du Pays de Gex (GROG !) auquel j’appartenais. il fait des missions pour l’ONU et se trouve actuellement à Bujumbura, nous devrions nous rencontrer demain … grande joie en perspective !

Je vois qu’il y a des problèmes avec les homélies à écouter … j’espère que le problème pourra être réglé prochainement !

Mercredi 16 janvier

Je crois que le problème par rapport aux homélies audio est en grande partie réglé … il en reste une qui ne fonctionne pas ! Merci Guillaume !

Ce matin, je reçois une jeune femme qui doit accoucher le lendemain par césarienne. Pour se préparer, elle a décidé de venir faire une heure d’adoration, de se confesser et de demander une prière de bénédiction pour le bébé à naître. Je suis toujours en admiration devant ces démarches de foi.

Je finis la préparation du 2° enseignement de la semaine St Valentin pour les jeunes : les clés pour réussir ta vie … en fait il n’y en aura qu’une : le discernement, devenir capable de faire les bons choix. Je vais m’appuyer sur le très beau texte de 1R3 dans lequel Salomon, parce qu’il a demandé le discernement reçoit tout le reste en plus ! Vous trouverez ces enseignements dans la rubrique du blog … Mais quand je les aurai donnés !

Nous nous préparons à accueillir John, l’ami du groupe oecuménique du Pays de Gex. La communauté a été d’accord de changer ses horaires pour mieux l’accueillir. Nous avons fait adoration et chapelet le matin (difficile de proposer à John, protestant, de vivre ce genre de prière avec nous !). Nous célébrerons la messe à 17h30 avec lui suivie du repas.
Je pars avec Donatien chercher John à son hôtel vers 16h, il sort juste de sa réunion, il n’a encore pas eu le temps de manger ! Nous sommes heureux de nous retrouver.

A son arrivée au Foyer, un petit goûter a été préparé ce qui tombe bien puisqu’il n’a pas mangé ! Une mangue préparée lui est offerte en plus ! Les membres du Foyer passent les uns après les autres pour saluer John qui est très touché par cet accueil.
La messe est célébrée dans la joie et dans la foi. Nous anticipons l’entrée dans la semaine de prière pour l’unité des chrétiens.
Le repas est pris, comme d’habitude dans la bonne humeur.

A la fin du repas, un cadeau est offert à John, Violette porte le sac contenant le cadeau. C’est une représentation d’une femme africaine … ça tombe bien, j’ai beaucoup parlé des femmes dans mon homélie !

A la suite du repas, nous nous rassemblons autour de John pour qu’il nous explique ce qu’il fait dans cette mission de l’ONU au Burundi.
John a une formation scientifique, il a travaillé de longues années pour l’OMS et, quand il est arrivé à la retraite, l’ONU lui a demandé s’il accepterait d’apporter son expertise sur la question de la gestion de l’utilisation des produits chimiques. Son exposé est très intéressant et nous permet de voir qu’il est vraiment compétent.
Nous le raccompagnons dans la nuit jusqu’à son hôtel.

Au retour Donatien en profite pour faire le plein, il faut de l’essence pour me conduire dimanche à Ngosi (2h de route). En ce moment, comme souvent, c’est la pénurie. L’Etat, à cause de ses choix, a vu la fuite des investisseurs, il y a donc peu de liquidités pour payer les approvisionnements nécessaires ! Et comme chaque livraison de carburant voit une bonne partie réservée pour l’armée, la police, les officiels, c’est difficile pour les particuliers d’en trouver ! Là, il semble que la pénurie soit une stratégie. Tout cela est bien compliqué à comprendre !

Jeudi 17 janvier

Ce matin, après la messe, l’adoration commence pour toute la journée.
Cette journée sera marquée par la reprise de l’assemblée de louange le soir.
Je dois donner un enseignement, il me faut donc commencer à le préparer.

J’avais oublié que deux jeunes filles voulaient me rencontrer. Elles ont participé aux deux enseignements que j’ai donnés, école de la Foi et jeunesse lumière. L’une est étudiante en 5° année de médecine et l’autre en management. Je les reçois à chacune leur tour. Je suis touché par leur confiance.

Difficile de me mettre à la préparation de l’enseignement, j’écris et déchire beaucoup jusqu’à ce que l’inspiration vienne vraiment du St Esprit ! C’est toujours comme ça, souvent je commence trop tôt à écrire sans avoir vraiment reçu ce que le St Esprit veut que je dise, dans ces cas, ça ne marche jamais, ce que j’ai écrit finit toujours à la poubelle parce qu l’écriture est laborieuse et le résultat sans saveur ! Par contre, quand ça vient de lui, c’est limpide, rapide, cohérent !
je vais parler de l’évangile du jour … sur lequel j’ai déjà prêché, mais en rajoutant ce que je n’ai pas pu dire en m’arrêtant sur le geste de Jésus qui touche le lépreux pour le purifier … il n’était pas obligé de le faire, il l’a fait et ça devait faire bien longtemps que personne n’avait osé le toucher !
Du coup, ça me fait penser à l’histoire de la rencontre du pape avec cet homme défiguré par une maladie génétique, je la raconte parce que c’est trop touchant !
Sur la Place Saint-Pierre pleine de monde, le pape François a fixé les yeux sur un malade qui avait été emmené en pèlerinage, un homme gravement malade, avec de gros kystes sur tout le corps. Vinicio (c’est son nom) raconte qu’être caressé par François, c’était comme être au paradis !
J’ai d’abord embrassé la main du pape, pendant qu’avec l’autre main, il me caressait la tête et les plaies. Puis, il m’a attiré contre lui, en me serrant fort et en m’embrassant le visage. J’avais la tête contre sa poitrine, et ses bras m’enveloppaient. Et il me tenait serré, serré, comme s’il me câlinait, il ne se détachait plus. J’ai cherché à parler, à lui dire quelque chose, mais je n’ai pas réussi : l’émotion était trop forte. Cela a duré un peu plus d’une minute qui m’a paru une éternité. J’ai senti mon coeur sortir de mon corps. Les mains du Pape sont très tendres. Tendres et belles. Et son sourire, clair et ouvert. Mais ce qui m’a impressionné davantage, c’est qu’il n’a pas pensé deux fois avant de me prendre dans ses bras. Je ne suis pas contagieux, mais il ne le savait pas. Il l’a fait simplement, m’a caressé tout le visage, et tandis qu’il le faisait, je ne sentais que de l’amour. La rencontre avec François a été pour Vinicio le commencement d’une nouvelle étape. Il a dit qu’après l’embrassade du Pape. il s’est senti si ému qu’il s’est tourné vers sa tante en disant : cela va me tuer d’émotion. Ensuite, il a dit plus calmement : ici, je laisse ma douleur. Pour une personne qui a été marginalisée et dont les gens n’osaient pas regarder le visage, sa rencontre avec le Pape a été comme toucher le ciel.  Sa tante affirme qu’il était en extase devant une expérience qu’il n’avait jamais vécue. Et là, le Pape lui a donné ce qu’il n’avait jamais reçu d’une manière si claire, l’amour qui va au-delà de l’humain. Je suis au Paradis !
Vous pourrez en lire plus et voir les photos à cette adresse :
https://slideplayer.fr/slide/14676641

Voilà tout ce qu’a dû vivre le lépreux quand Jésus a posé sa main sur lui !

Vendredi 18 janvier

Ce matin, après la messe, séance de photos pour envoyer à Chateauneuf pour l’Alouette, la revue des foyers. Je fais quelques photos et je pose aussi avec la communauté.

Que le Seigneur bénisse cette belle communauté et chacun de ses membres !

Cette journée, comme celle de demain je vais la consacrer à préparer les retraites des prêtres à Ngosi. Bien sûr, l’essentiel est déjà prêt, mais il faut toujours revoir, adapter, entendre ce que l’Esprit-Saint nous souffle !
Et je vais avoir un peu plus de temps que prévu car, hier, on m’avait prévenu qu’il faudrait que j’aille visiter un malade à l’hôpital qui réclamait la présence d’un prêtre. Et, un autre prêtre est venu le visiter, donc je n’irai pas … dommage, ça m’aurait permis de rendre une visite à Larissa pour qui j’avais prié avant qu’elle n’aille accoucher par césarienne… Mais j’ai eu des nouvelles, tout s’est bien passé et elle a demandé qu’on me remercie.
J’aurais plus de temps … mais il y a quand même 3 personnes qui ont demandé à me rencontrer. Heureusement, c’est vendredi, donc je jeûne, je gagne le temps du repas !
Ce jeûne, je l’accomplis autant d’un point de vue spirituel que physique. La semaine dernière, le jeûne de 24h m’a été bienfaisant, parce que mes intestins souffraient vraiment ! Alors, là, ça sera 36h comme ça je partirai à Ngosi en forme !

La nuit dernière il a beaucoup plu, des pluies particulièrement fortes ! Il y a un policier qui est affecté à la surveillance du Foyer … parce qu’il y a tellement de monde qui passe. Il couche dans une cahute dans un coin de la prairie. Il a tellement plus que ça a fait un trou dans sa cahute, petit glissement de terrain et il a failli tomber dedans en se réveillant ! Plus grave, une maison a été emportée sur les hauteurs par un glissement de terrain, toute la famille est morte. Il semble que ce soit assez fréquent. Les maisons des plus pauvres n’ont évidemment pas de fondations.

Dimanche, c’est à nouveau le dimanche des brebis ! Mais comme il faut la messe en kirundi, c’est un prêtre de la cathédrale qui va venir et moi, j’irai le remplacer à la cathédrale et, après la messe, nous partirons !

Samedi 19 Janvier

La communauté est inquiète et se demande si je serai à la messe … pour eux, 36h de jeûne c’est une prouesse qui met la vie en danger ! Quand j’arrive à la messe tout le monde est soulagé, mais certains pensent qu’il n’y aura pas d’homélie, je devais être trop faible pour en préparer une ! Il y a eu une homélie et encore plus longue que d’habitude tellement j’avais la pêche !

A la fin de la messe, je demande la prière des frères. Je leur dis il faut prier pour moi pour que j’ai la force de vivre 15 jours sans vous … et surtout que je reste docile au St Esprit pour bien enseigner les prêtres. Je vais vivre un beau moment de prière avec toute la communauté rassemblée autour de moi, ceux qui sont devant posent leur main sur moi, les autres posant leurs mains sur ceux qui sont devant eux … comme on le fait dans le Renouveau. Les Paroles qui m’est données, c’est que le Seigneur aime la louange qui sort de la bouche des tout-petits et qu’il me faut manger la Parole !

Et puis il y a ce chant qu’elles ont pris, un chant dont les paroles ont été composées par Marthe Robin :
Va ! Dis aux hommes combien Je suis bon,
Va ! Dis-leur toute ma tendresse ;
Va ! Dis aux hommes combien Je suis bon,
Va ! Dis-leur toute ma tendresse pour eux.
1 – Va ! Dis aux pécheurs combien Je les aime
Que je n’ai pour eux que de la tendresse
Va ! Va ! Dis-leur !
2 – Mes mains sont remplies de bénédictions
Que je ne demande qu’à répandre
Va ! Va ! Dis-leur !

Au petit déjeuner, j’annonce que la cagnotte organisée sur internet fonctionne bien. Si certains qui me lisent n’ont encore pas donné, c’est possible, il suffit de cliquer sur le lien suivant
https://www.leetchi.com//fr/Cagnotte/47091207/b5879915
Je rappelle que cette cagnotte est destinée à offrir un lave-vaisselle pour alléger la tâche de la communauté. J’ai appris depuis qu’il n’y avait qu’une machine à laver de 6kg pour une communauté de 30 membres qui, en plus, fait de l’accueil ! Il y a donc souvent des lessives qui se font à la main !
Si la cagnotte dépasse le montant espéré, ce qui serait bien, nous offrirons aussi une machine à laver le linge.
Tout le temps qui ne sera pas passé par les membres à ces tâches répétitives et épuisantes leur donnera du temps pour accueillir tous ceux qui viennent chercher du réconfort ici !
Merci de votre soutien ! Ceux qui préfèrent peuvent me faire un virement, je donne mon RIB à ceux qui me le demandent !

Nous commençons à organiser le départ. La messe à la cathédrale sera à 8h15, j’irai peut-être prendre le petit déjeuner avec les prêtres avant la messe. Et, une fois la messe finie, nous partirons. Donation fera le chauffeur et Léocadie sera avec nous, elle restera avec moi pour les deux retraites pour que j’a un ange gardien qui veille sur moi ! Quelle délicatesse !

Dans l’après-midi, je prépare ma valise, je pars pour 15 jours, il faut quand même pas mal d’affaires … et la pharmacie pour parer aux problèmes ! Il vaut mieux ne rien oublier car Ngozi, ce n’est pas la porte à côté !

Samedi soir après le repas et la vaisselle, la communauté veut me dire au-revoir et me souhaiter une bonne mission à Ngosy. Comme pour chaque événement, il y a des « présents » qui sont apportés, là, ce sont deux assiettes de papillotes qui restent de Noël. Chacun à son tour lit la petite histoire ! Lidwyne qui est la responsable nommé en l’absence de Diane, la responsable officielle, m’adresse quelques paroles chaleureuses … à chaque fois qu’elle prend la parole, comme ça, elle se débrouille pour dire que ça serait bien que je reste définitivement au Foyer de Bujumbura !