Demain, nous lirons la conclusion du livre de l’Apocalypse, mais ce n’est pas moi qui prêcherai puisque nous participerons à la messe d’ouverture du week-end spirituel. Nous entendrons la belle vision des cieux nouveaux, de la terre nouvelle qui remplacent le premier ciel et la première terre avec la Jérusalem céleste qui descend du ciel pour s’installer sur la terre. Manifestement, plus rien ne sera comme avant, tout est renouvelé et qu’est-ce qui a permis ce profond renouvellement ? Eh bien, c’est le jugement de Dieu qui a mis fin au mal, qui a pris position en faveur de son peuple maltraité, persécuté. Et ce jugement, nous le voyons précisément à l’œuvre dans le texte d’aujourd’hui avec la chute de Babylone. Evidemment, il s’agit d’un langage symbolique, Babylone désignant Rome, mais non pas Rome en tant qu’elle serait le siège de l’Eglise, non, c’est Rome, siège de l’empereur, ce tyran qui est à l’origine de toutes ces persécutions qui ont tant fait souffrir les chrétiens.
Du coup, on comprend la description si peu élogieuse de cette ville, devenue tanière des démons et repaire de tout ce qui n’est pas très reluisant. L’ange annonce que sa chute sera totale et absolument définitive. Alors on comprend que, devant cette destruction du mal, monte un immense chant d’action de grâce : « Alléluia ! Le salut, la gloire, la puissance à notre Dieu. Ils sont vrais, ils sont justes, ses jugements. » Alors on entre dans des temps nouveaux où Dieu renouvelle son Alliance, c’est-à-dire qu’il se propose pour être notre allié. J’aime bien expliquer de cette manière concrète le mot alliance : Dieu se propose pour devenir notre allié. Quelle bonne nouvelle ! Avoir un allié, c’est être sûrs que nous ne serons plus jamais seuls pour mener nos combats quotidiens. Tous les pays cherchent à nouer des alliances pour assurer leur sécurité et, évidemment, l’objectif, c’est de trouver un allié le plus fort possible. Le problème, dans le monde, c’est que les grandes puissances font payer très cher les alliances qu’elles concluent avec les petits pays qui leur deviennent soumis.
Nous, nous avons cette chance d’avoir Dieu, comme allié, le Dieu tout-puissant et il ne fait rien payer à ceux qui le prennent comme allié. C’est même le contraire, c’est lui qui a tout payé. Traditionnellement, quand une alliance était conclue, on égorgeait des animaux et on répandait leur sang sur ceux qui avaient conclu cette alliance pour manifester l’engagement de chacun qui disait ainsi : que notre sang soit répandu, comme le sang de cet animal si nous ne restons pas fidèles à l’alliance conclue. Dans l’Alliance conclue avec Dieu, c’est lui qui a tout payé puisque c’est Jésus, son Fils, Agneau immolé, qui a accepté de verser son sang pour sceller cette alliance.
A chaque fois que nous participons à la messe, nous sommes réintroduits dans cette alliance, nous ré-accueillons le Seigneur qui se propose pour être notre allié. C’est ce qui est rappelé dans les paroles de la consécration du vin qui affirment que c’est le sang de l’alliance nouvelle et éternelle. Alors peut retentir la béatitude : « Heureux les invités au repas des noces de l’Agneau », heureux ceux qui reçoivent un tel allié, ils ne seront plus jamais seuls pour gagner les combats qu’ils ont à livrer dans le quotidien de leur vie. Qu’il s’agisse des combats pour rester fidèles à la foi en rejetant le péché, qu’il s’agisse des combats contre la maladie pour ceux qui y sont confrontés, les combats pour rester dans l’espérance quand les épreuves rendent la vie si compliquée. Oui, dans tous nos combats, nous pouvons nous rappeler que nous ne sommes plus seuls, nous avons un allié et, à chaque fois que nous participons à la messe, c’est comme s’il nous était donné de ré-accueillir cet allié. Voilà pourquoi, avant de communier, avant d’accueillir notre allié retentit la béatitude : « Heureux les invités au festin des noces de l’Agneau. »
Alors, nous pouvons mieux comprendre les paroles de Jésus dans l’Evangile d’aujourd’hui. Nous avons entendu l’énumération de toute une série de catastrophes, toutes plus terribles les unes que les autres. Quand on les entend, on aurait envie de se cacher dans un trou pour essayer de se protéger ! Et, lui, Jésus, il nous dit : « Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête ! » Vous avez entendu : redressez-vous et relevez la tête ! C’est tout le contraire de chercher un trou pour essayer de s’y cacher pour mieux se protéger. Si Jésus nous invite à une telle audace, c’est justement parce qu’il veut nous rappeler que nous ne sommes pas seuls pour faire face aux difficultés. Quelles que soient ces difficultés, il s’est fait notre allié, il est lié à nous pour toujours.
Le problème, c’est que nous, souvent, nous rêvons d’une vie dans laquelle il n’y aurait pas de difficultés. Ça, ce n’est pas possible ! Personne ne peut traverser sa vie sans connaître des difficultés. Et il faut toujours rappeler que ces difficultés, ces épreuves, ce n’est pas le Seigneur qui nous les envoie. Les difficultés, parfois, nous nous les créons nous-mêmes ou ce sont les autres qui nous les créent, ou c’est notre condition d’êtres humains, donc limités, qui nous créent ces difficultés, mais elles ne viennent jamais de Dieu. Par contre ce qui vient de Dieu, c’est le secours dans les difficultés. Puisqu’il a fait alliance avec nous, puisqu’il s’est fait notre allié, il se propose à nous pour que nous ne soyons pas seuls pour affronter ces difficultés. Vous connaissez cette belle parole de Marthe : « Toutes nos douleurs, Jésus les partage. Toutes nos croix, il veut les fleurir. » Et elle rajoutait pour que ce soit bien clair : « La douleur, la souffrance ne vient pas du ciel, mais le secours en vient, le bonheur en est … Seul Jésus, l’ami véritable, l’ami très cher, le bien-aimé peut nous soutenir efficacement dans toutes nos peines et difficultés. » (Journal 12 janvier 1930)
Que l’Esprit-Saint vienne nous rappeler à chaque fois que nous nous débattrons dans des épreuves douloureuses que nous ne devons pas chercher à nous en sortir seuls, qu’Il nous rappelle que nous avons un allié qui ne demande qu’à partager nos douleurs et fleurir nos croix. Dans un instant, nous ré-entendrons : « « Heureux les invités au festin des noces de l’Agneau » nous le ré-entendrons avec les mots que la liturgie a choisis, renouvelons notre acte de foi pour croire que c’est notre allié que nous recevons. Soyons vraiment dans l’action de grâce de pouvoir l’accueillir chaque jour.
et à la fin de chaque messe, n’entendons-nous pas le prêtre dire : « alliés, dans la paix du Christ ».
Par ailleurs, avec Domini..ci Se..crétin de Mara…dona la balle de match pour la botter en direction du Ciel, le point ultime de la Rencontre. qu’il s’agisse pour eux du point gagnant !!!!
Raquette à la main (pour le deuxième) ou balle à la main (pour les deux autres, même pour le footeux) qu’ils ne fassent plus de faute de mains et que l’Arbitre ne leur distribue pas de carton rouge !!!!
Amen !!! Merci P. Hébert.