28 janvier : notre attitude devant Jésus – être de sa famille

Dans la 1° lecture, nous avons entendu ce récit magnifique nous rapportant la joie qu’on pourrait presque qualifier d’exubérante de David devant l’Arche d’Alliance qui revient enfin à Jérusalem pour y être installée définitivement. Et sa joie est tellement forte qu’il arrive à entrainer tout le peuple avec lui. Mais pour comprendre pourquoi David, le roi, est dans une telle joie qu’il est capable de danser en petite tenue devant l’Arche, il nous faut nous rappeler ce que représente cette Arche d’Alliance. Il y a une dizaine de jours, pour la messe avec les élèves du collège, je l’avais expliqué, mais comme vous n’étiez pas tous là, je me permets de reprendre rapidement les explications que j’avais données.

L’arche d’Alliance c’était un coffre de bois très précieux entièrement recouvert d’or et richement décoré par l’incrustation d’un très grand nombre de pierres précieuses. Malgré la grande quantité d’or et les pierres précieuses, le trésor, ce n’était pas le coffre, mais ce qu’il contenait ! En effet, le coffre renfermait les tables de la Loi, c’est à dire les tables de pierre sur lesquelles Dieu lui-même avait gravé les 10 commandements. Il y avait aussi le bâton d’Aaron, ce bâton qui a permis d’accomplir tant de merveilles dans le désert et pour l’entrée en terre promise. Et enfin, il y avait un vase sacré contenant de la manne, la nourriture donnée chaque jour par Dieu au cours de la traversée du désert. L’Arche d’Alliance, avec son contenu, était aussi sacrée pour un juif que la présence réelle de Jésus dans le tabernacle ou dans le Saint Sacrement exposé l’est pour un catholique ! 

Cette attitude de David peut nous aider, je crois, à réviser deux de nos attitudes.

1/ Quand nous sommes devant le Saint Sacrement, quelle est notre attitude ? Je ne dis pas qu’il faut danser comme David, mais nous pouvons nous interroger. En fait, c’est notre attitude qui va révéler notre foi. Si je regarde sans arrêt à droite ou à gauche ou encore pire, si je regarde sans arrêt ma montre, c’est clair que c’est le signe que ma foi n’est pas bien grande. Vous connaissez peut-être la belle statue du curé d’Ars que l’on voit maintenant dans le bâtiment d’accueil à Ars, là où on fait brûler les bougies. Le sculpteur qui l’a réalisée, est venu des jours et des jours observer le curé d’Ars en adoration, il avait une boule de cire dans sa main et il a commencé à sculpter en miniature ce qu’il voyait. J’aime m’arrêter devant cette statue si expressive, en la regardant, on se rend bien compte que le curé d’Ars mangeait des yeux le Saint Sacrement et que ça le remplissait de joie. Demandons, quand nous sommes devant le Saint Sacrement, que nous soit donnée cette grâce de le manger des yeux !

2/ Et quand nous venons communier, c’est pareil, c’est notre attitude qui dit notre foi. Peu importe la manière dont nous avons choisi de communier, debout ou à genoux, sur la main ou sur la langue, ça c’est vraiment secondaire et laissé au choix de chacun. Mais ce qui n’est pas secondaire, c’est mon attitude profonde qui se verra sur mon visage. Est-ce que mes yeux pétillent d’envie et de joie à l’idée que, moi qui suis pécheur, je vais être visité par mon Seigneur et mon Dieu qui va établir sa demeure dans mon cœur ? Est-ce que mon Amen que je réponds au prêtre qui me dit : c’est le Corps du Christ, jaillit du plus profond de mon cœur comme une parole de foi, de reconnaissance ?

Qu’il soit béni le Saint Roi David, par son attitude devant l’Arche, de nous inviter à réinterroger nos attitudes devant le Seigneur qui se rend présent pour nous dans l’Eucharistie

Quant à l’Evangile, il contient une excellente nouvelle pour nous ! Je ne sais pas ce qu’il en est pour vous, mais moi, dans ma famille personne n’est célèbre ! J’ai un neveu qui a failli devenir pro au foot, mais ça ne s’est pas fait ! Donc, personne de célèbre ! Mais grâce à cet évangile, je comprends que j’ai encore bien mieux à dire que ceux qui peuvent dire je suis le je suis le neveu d’un évêque, le frère d’un artiste connu, le cousin du présentateur du journal télévisé. Moi, et vous avec moi, nous pouvons dire : je suis de la famille de Jésus ! Vous avez entendu : « Parcourant du regard ceux qui étaient assis en cercle autour de lui, Jésus dit : Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. » Et, ce matin, nous sommes là, assis autour de Jésus qui est présent parmi nous, rappelons-nous sa promesse : là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux. Et puis, bien sûr, il est là présent au St Sacrement dans le tabernacle et il va se rendre présent sur l’autel. Alors, Jésus promène son regard sur nous et dit : « Si tu fais la volonté du Seigneur, tu es vraiment pour moi, un frère ! » En disant cela, Jésus ne méprise pas les liens du sang, il ne méprise pas ceux de sa famille, Jésus ne méprise jamais personne. Il ne les rabaisse pas non plus, il ne les exclut pas, Jésus ni, il ne rabaisse, ni il n’exclut. Mais il ouvre, il nous intègre. Nous ne pouvons pas avoir, par les liens du sang du sang, le privilège d’être ses frères, mais il nous offre ce privilège, par le lien de la Foi. Quel cadeau !

Mais il y a quand même une petite condition pour que nous puissions avoir cette fierté d’être de la famille de Jésus, il faut que nous fassions la volonté du Seigneur. Demandons que la grâce nous soit donnée tout au long de ce jour de chercher quelle est sa volonté et de la faire et que ce soit vraiment notre joie. Et, pour terminer, si nous sommes fiers de ce privilège de pouvoir nous dire de la famille la plus proche de Jésus, vivons de manière à ce que, lui aussi, il puisse être fier en me désignant de dire : c’est mon frère !

Cette publication a un commentaire

  1. Wilhelm richard

    Je vois que danse avec les stars n’est pas votre tasse de the.

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