Introduction
Si vous voulez savoir ce que je suis venu faire dans votre pays, le mieux, c’est de me le demander ! Personne ne sait mieux que moi ce que je suis venu faire chez vous ! Si vous voulez savoir ce que Jésus est venu faire chez nous, en venant dans le monde, le mieux est de le lui demander. Personne ne sait mieux que lui ce qu’il est venu faire en venant dans le monde ! J’espère que vous avez envie de savoir clairement ce que Jésus est venu faire en venant chez nous ?
Est-ce que vous avez envie de le savoir ? Eh bien nous allons le lui demander ! Nous allons demander à Jésus ce qu’il est venu faire en venant chez nous. Pour le lui demander, ce n’est pas compliqué, il suffit d’ouvrir les évangiles et de chercher toutes réponses que Jésus, lui-même, nous a données. C’est ce que j’ai fait pour préparer cet enseignement. Et j’ai trouvé 11 réponses de Jésus, mais il est possible que j’en aie oublié une au passage ! Par exemple, Jésus dit : Je suis venu pour que vous ayez la vie et que vous l’ayez en abondance.
C’est une très belle réponse de Jésus, il y en 7 comme cela ( Lc 12,49 ; Jn 7,28 ; Jn 9,39 ; Jn 10,10 ; Jn12,27 ; Jn 12,46 ; Jn18,37 ) par exemple : Je suis venu pour que les hommes aient la vie et qu’ils l’aient abondance ! C’est le texte que nous avons entendu en introduction. Et il y en a 4 autres, un peu différentes, dans lesquelles Jésus s’exprime de manière un peu différente. Il commence par dire ce qu’il ne veut pas faire et, c’est ensuite seulement qu’il explique ce qu’il est venu faire. Dans ces 4 réponses, il dit par exemple : Je ne suis pas venu juger le monde, mais je suis venu sauver le monde. (Mt 5,17 ; Mt 10,34 ; Lc 5,32 ; Jn 12,47)
Au total, il y a donc 11 paroles de Jésus lui-même qui explique ce qu’il est venu faire. Pour commenter sérieusement une parole de Jésus, il faut au moins 10 minutes. Si vous êtes forts en calcul, 11 paroles, ça fait 110 minutes, c’est-à-dire à peu près deux heures et avec la traduction ça ferait 4 heures. Ce n’est donc pas possible ! Et pourtant, j’avais vraiment senti que c’était de cela que le Seigneur me demandait de parler.
C’est alors que je me suis rappelé de deux paroles de deux Pères de l’Eglise qui pourraient bien résumer ces 11 paroles de l’Évangile. Je pense d’ailleurs que c’est parce qu’ils avaient médité sur ces 11 paroles que ces deux Pères de l’Eglise ont donné chacun une parole extraordinaire.
Les Pères de l’Église, ce sont ces grands évêques des premiers siècles de l’Église qui, éclairés par le St Esprit, ont donné une synthèse de la Foi Chrétienne. Nous, aujourd’hui, quand on veut savoir quelque chose, c’est pratique, on ouvre le Catéchisme de l’Église Catholique.
A leur époque, il n’y en avait pas, ce sont eux, encore une fois, éclairés par le St Esprit qui ont, au cours des premiers siècles, rédigé le 1° catéchisme de l’Église. Ils ont souvent eu des paroles lumineuses. Et ce sont deux de ces paroles lumineuses que je veux commenter cette nuit. Rassurez-vous, ça ne sera ni compliqué, ni abstrait !
Première parole : la réponse de Saint Irénée
Le Fils de Dieu s’est fait homme pour que les hommes deviennent Fils de Dieu
1/ Le désir de Dieu : que nous soyons ses fils bien-aimés
La première parole que je vous propose, c’est la réponse que fait St Irénée à la question : pourquoi Jésus est venu parmi nous, pourquoi le Fils de Dieu s’est fait homme ? St Irénée était évêque de Lyon en France, Lyon est la 2° plus grande ville de France, elle se trouve juste à côté de chez moi, juste à côté du village du Saint Curé d’Ars. Irénée était évêque de Lyon à la fin du 2° siècle.
Quand il réfléchit à la question : pourquoi le Fils de Dieu s’est fait homme, St Irénée répond : le Fils de Dieu s’est fait homme pour que les hommes deviennent Fils de Dieu. Depuis toujours les hommes ont eu l’idée qu’il y avait un dieu ou même, au début, plusieurs dieux qui existaient au-dessus d’eux. Les hommes pensaient qu’ils étaient petits et insignifiants comme des fourmis devant les dieux. Vous savez les fourmis, on n’a pas beaucoup d’attentions pour elles, quand on marche, on les écrase, quand on en voit qui sont trop nombreuses et qui risquent d’entre chez nous, on les écrase. Eh bien, les hommes pensaient qu’ils étaient comme des fourmis par rapport aux dieux. Et, quand il y avait une catastrophe, ils pensaient que c’était les dieux qui s’étaient amusés à écraser les fourmis ! Du coup les gens avaient peur des dieux.
Le Dieu, créateur ne pouvait pas supporter que les hommes pensent qu’il y avait plusieurs dieux et qu’ils aient peur de lui. Alors, il a décidé de faire alliance avec les hommes, c’est l’Ancien Testament avec Abraham, Moïse et tant d’autres. Dieu a fait Alliance avec les hommes, il leur a révélé qu’il était leur allié. Mais pour Dieu, ce n’était encore pas assez, lui, il avait un cœur de Père, alors il ne supportait pas que les hommes le considèrent seulement comme un être très supérieur qui leur apportait force et protection. Il voulait que les hommes sachent qu’il était un Père et qu’il considérait tous les hommes comme ses fils. Il en rêvait déjà dans l’Ancien Testament : je serai pour lui un père et il sera pour moi un fils, mais cette parole concernait le roi comme représentant du peuple. Or Dieu voulait que tous les hommes puissent devenir ses fils.
C’est pour le révéler qu’il a envoyé Jésus. Et c’est la réponse de St Irénée : le Fils de Dieu s’est fait homme pour que les hommes deviennent Fils de Dieu. Voilà le sens de la mission de Jésus quand il est venu parmi les hommes, il y a 2000 ans, à Noël. Il est venu nous dire que Dieu est Père, mais pas un Père lointain et sévère, il nous a supplié de nous adresser à lui en l’appelant non pas Père, mais papa. Vous savez que c’est ainsi que se traduit le premier mot de la prière du Notre Père, cette prière cadeau que Jésus nous a donnée pour nous adresser à Dieu, en araméen : abba, traduit dans nos langues, c’est papa avec toute l’affection d’un petit qui s’adresse à son papa. Le Fils de Dieu s’est fait homme pour que les hommes puissent devenir Fils de Dieu.
Alors Jésus a raconté beaucoup d’histoires, les paraboles pour parler de Dieu comme un père plein d’amour et nous connaissons tous la belle parabole que nous appelons de l’enfant prodigue qui nous parle d’un père qui avait deux fils avec qui ce n’était pas facile mais avec qui il va montrer la grandeur de son cœur de Père.
2/ La joie de Dieu : que nous vivions comme des fils.
Le Fils de Dieu s’est fait homme pour que les hommes puissent devenir Fils de Dieu. C’est très beau, mais ça ne suffit pas, ça c’est le désir de Dieu et c’est pour cela qu’il a envoyé Jésus. Mais il faut aller plus loin et se demander : mais qu’est-ce qui fait la joie de Dieu ? La joie de Dieu, c’est la joie de tous les papas, de toutes les mamans car vous savez on dit que Dieu est un Père qui aime comme une mère ! Ce qui fait la joie de Dieu, c’est que nous vivions vraiment en nous comportant comme ses enfants.
J’ai évoqué la parabole du père et des deux fils. Vous connaissez l’histoire. Il y a un fils qui demande à son père sa part d’héritage, c’est comme s’il disait : la seule chose qui m’intéresse, c’est ton argent et puisque tu tardes à mourir donne-moi tout de suite ma part. On imagine la souffrance du père. Et le fils s’en va gaspille son argent, sa santé, sa réputation et sa dignité, alors il décide de revenir. Le 2° fils, lui, il n’est jamais parti, mais il n’a jamais considéré son père comme un père, il a travaillé pour lui comme un esclave travaille pour son maître et il en fait le reproche à son père. Quand le frère parti revient, il ne veut pas l’accueillir et se réjouir de son retour, puisque son père n’est pas un père mais un patron, son frère n’est pas un frère, mais un vaurien. D’ailleurs, à la lecture du texte, on se dit : heureusement que le fils qui revient n’a pas croisé son frère aîné sur le chemin, ça l’aurait découragé d’aller plus loin !
Quand St Irénée dit : le Fils de Dieu s’est fait homme pour que les hommes deviennent fils de Dieu, évidemment, il ne veut nous donner en modèle aucun de ces deux fils ! Bien sûr, le fils parti va revenir et mettre fin au chagrin de son père. Et pour le fils aîné, on ne sait pas s’il a fini par écouter son père qui le suppliait d’entrer. Mais en voyant le comportement de ces deux fils, on se dit : ce père, il doit rêver d’un 3° fils qui ne parte pas et, qui trouve sa joie à rester avec le père et qui serait même capable d’aller chercher ses frères perdus pour les ramener à la maison et apaiser le chagrin du père. Vous l’avez compris, je viens de faire le portait de Jésus.
La manière dont Jésus vit en Fils, sa manière de se comporter comme Fils, voilà ce qui fait la joie du Père du ciel. Si Jésus est venu parmi les hommes, si le Fils de Dieu s’est fait homme, c’est pour que nous devenions fils de Dieu … mais en vivant à sa ressemblance à lui. C’est lui, c’est sa manière de vivre que nous devons prendre en modèle si nous voulons faire la joie de Dieu.
– Aujourd’hui, Dieu souffre trop de voir tant de ses fils qui partent pour mener une vie de débauche. C’est tellement vrai chez nous en Europe où nos églises se vident. Mais attention, ça peut être aussi vrai chez vous-même si les églises sont pleines. En effet, certains font semblant de ne pas partir, mais leur cœur est loin de Dieu, leur cœur est dans les cabarets, dans la bière, dans le sexe, l’argent trompeur, la violence, les mensonges.
Cette attitude du plus jeune fils de la parabole que l’on retrouve si souvent aujourd’hui, c’est la grande souffrance de Dieu. Alors, bien sûr, certains reviennent et on a de très beaux témoignages de personnes qui sont parties si loin et qui reviennent. Mais hélas, il faut le reconnaître, il y en a beaucoup plus qui partent sans jamais revenir et qui meurent perdus.
– De la même façon, Dieu a aussi trop de fils qui ressemblent au fils aîné de la parabole. Des fils qui se disent chrétiens, mais qui n’ont aucune affection pour lui, qui ne passent pas de temps ou si peu de temps en prière, dans un dialogue d’amour. Dieu a trop de fils qui vivent sans jamais rien lui demander en se disant : je ne lui demande rien comme ça je ne lui dois rien ! Dieu a trop de fils qui le considèrent non pas comme un père mais comme un patron sévère et souvent injuste. Dieu a trop de fils qui, à l’image du fils ainé, ne se préoccupent pas de leurs frères, qui sont devenus indifférents aux autres, à leur malheur. C’est l’autre grande souffrance de Dieu.
– Oui, à Noël, le Fils de Dieu s’est fait homme pour que les hommes deviennent fils de Dieu, vivent en fils de Dieu, se comportent comme des fils de Dieu. Mais Dieu souffre de voir que, si souvent, ça ne marche pas, les hommes ne veulent pas vivre en fils, ils ne veulent pas vivre en frères. Alors, mes amis, ce soir, je vous pose ces questions :
+ voulons-nous consoler le cœur de Dieu ?
+ voulons-nous vivre comme des enfants bien-aimés de notre Père du ciel ?
+ voulons-nous vivre comme des frères ?
Prenons quelques secondes de silence pour demander pardon à notre papa du ciel pour toutes les fois où nous l’avons fait souffrir en nous comportant comme l’un des deux fils de la parabole et disons-lui, surtout, notre résolution de vivre dans cette année 2019 à l’image de Jésus, le Fils dont la vie et le comportement réjouisse son cœur.
…… Silence
Ô que Dieu doit être heureux !
Deuxième parole : la réponse de Saint Athanase
Le Fils de Dieu s’est fait porteur de chair pour que les hommes deviennent porteurs d’Esprit
Oui, Dieu est heureux … mais, nous, si nous sommes un peu lucides, nous sommes sûrement en train de nous demander : ô mon Dieu, comment je vais faire pour tenir cet engagement que je viens de prendre ? Je veux consoler le cœur de Dieu, je veux vivre en enfant bien-aimé du Père du ciel, je veux reconnaître en chaque homme, en chaque femme, un frère, une sœur qui m’est donnée par le Père … mais comment je vais faire pour tenir cet engagement ?
C’est pour répondre à cette question que nous avons besoin d’entendre la 2° parole que je vous avais promis de vous faire entendre en cette nuit. Après la parole de St Irénée, c’est une parole de St Athanase que je vous propose d’accueillir. St Athanase fut évêque d’Alexandrie, en Egypte, au début du 4° siècle. Et alors, lui aussi, il s’est interrogé pour savoir pourquoi Jésus est venu parmi les hommes. Il connaissait la réponse de St Irénée et peut-être qu’il avait entendu un commentaire qui ressemblait à celui que je viens de faire. Alors, il s’est dit : tout cela est très beau, mais comment on faire pour y arriver ? Où trouver la force pour tenir un tel engagement ?
Et c’est ainsi que St Athanase va donner sa réponse qui complète celle de St Irénée : Le Fils de Dieu s’est fait porteur de chair pour que nous devenions porteurs d’Esprit. Peut-être que cette formulation est un peu compliquée, alors je le dis plus simplement : Le Fils de Dieu a pris notre chair pour que nous puissions recevoir le St Esprit. Il est venu parmi nous pour que l’Esprit-Saint puisse être répandu sur toute chair.
En effet, c’est l’Esprit-Saint qui nous donnera la force de vivre en enfant bien-aimé, des enfants bien-aimés qui prendront Jésus comme modèle. Vivre en enfant bien-aimé du Père et ainsi consoler le cœur de Dieu, c’est notre plus grand désir, mais reconnaissons que si nous en avons le désir, nous n’en avons pas la force. Vivre en enfant-bien-aimé, je le voudrais de tout mon cœur, mais je n’y arrive pas. Oui, je n’y arrive pas si je ne compte que sur moi, sur ma bonne volonté, sur mes forces. Je fais le constat déprimant que je suis habité par un désir si beau, mais un désir que je ne peux pas réaliser.
Eh bien, c’est pour cela que l’Esprit-Saint nous a été donné. Rappelons-nous cette si belle parole de St Paul dans l’épître aux Romains 8,14 : « Tous ceux qui se laissent conduire pas l’Esprit de Dieu, tous ceux qui comptent sur l’Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu, ils peuvent vivre comme des fils de Dieu. » D’ailleurs tout le chapitre 8 de la lettre aux Romains est un chapitre merveilleux pour parler de l’action du St Esprit dans le cœur de ceux qui veulent vivre en enfants bien-aimés du Père.
Trop de chrétiens, aujourd’hui, vivent en se passant du St Esprit parce que finalement, ils ne le connaissent pas. Bien sûr, ils savent qu’Il existe, il le salue au passage à chaque fois qu’ils font un signe de croix, mais jamais, ils ne lui parlent, jamais ils ne lui demandent quelque chose. Il y a tellement de chrétiens qui n’ont jamais commencé leur prière par ces mots : Mutima Meranda ! (Saint Esprit en Kirundi) Parfois, ils disent : kase Mutima Meranda (Viens, Saint Esprit), mais, en fait, ils ne croient pas vraiment que le St Esprit puisse faire quelque chose pour eux.
Alors, il y a un véritable drame qui se produit dans la vie de ces chrétiens. Ils voudraient vivre comme des enfants bien-aimés du Père, mais constatant qu’ils n’y arrivent pas, ils rabaissent les exigences de la vie chrétienne au niveau de leurs capacités, de ce qu’ils sont capables de faire juste par leurs propres forces, c’est-à-dire finalement pas grand-chose ! Et c’est ainsi qu’ils tombent peu à peu dans la médiocrité et la tiédeur. Ils finissent par se contenter d’un signe de croix de temps en temps, un signe fait tellement machinalement qu’il ressemble plus à un geste pour chasser les moustiques !
Ils font une petite prière de temps en temps, récitée le plus vite possible, ils en rajoutent une 2° et une 3° quand ils ont des problèmes et comme il ne se passe rien, ils accusent Dieu de ne rien faire pour eux, alors que ce sont eux qui ne font jamais rien pour lui ! Ils vont à la messe de temps en temps se plaignant de la longueur du sermon et comme, ils s’y ennuient de plus en plus, ils profitent de ce temps libre pour faire la liste des commissions à acheter en sortant ou carrément font une petite sieste ! Et au bout d’un moment, comme ils n’ont plus de goût à la messe, à la prière, ils laissent tout tomber. Mes paroles sont un peu dures, mais elles décrivent quand même ce qui se passe pour ceux qui perdent l’Esprit ! C’est une belle expression, en français, qui veut dire que perdre l’esprit, c’est perdre la tête. C’est encore plus vrai pour les chrétiens : ceux qui ont perdu l’Esprit ou qui ne l’ont jamais trouvé, sont un peu comme ceux qui perdent la tête, ils font n’importe quoi ! Tous ceux qui ont perdu l’Esprit ont vraiment besoin de demander l’intercession de Notre Dame de Kibero pour qu’elle leur rappelle l’Évangile oublié !
Vous l’aurez compris, il ne faut jamais rabaisser les exigences de la vie chrétienne au niveau de nos capacités, il faut hisser nos capacités au niveau des exigences. Et ça, c’est le St Esprit qui, seul, est capable de le faire. Il y a de plus en plus de chrétiens qui le découvrent, notamment grâce au renouveau Charismatique, aux groupes de prière. Je sais combien le Renouveau est actif chez vous et combien il a fortifié, vivifié la foi de tant de chrétiens. S’il y en avait, parmi vous, qui se retrouvaient dans la description que je faisais à l’instant de ceux qui ont perdu l’Esprit, qu’ils aillent dans un groupe de prière, ils trouveront l’Esprit et leur vie sera transformée. Ils accueilleront le St Esprit et ils découvriront avec émerveillement qu’ils deviennent capables de consoler le cœur de Dieu, de vivre en enfant bien-aimé du Père du ciel et de reconnaître en chaque homme, en chaque femme, un frère, une sœur qui m’est donnée par le Père.
Je vous le dis avec d’autant plus de conviction que je l’ai découvert moi-même il y a une vingtaine d’années. Je voulais vivre en enfant bien-aimé du Père, je voulais tellement vivre en enfant bien-aimé du Père que j’ai choisi de devenir prêtre. Mais j’étais un prêtre sans Esprit. Je parlais de temps en temps du St Esprit, mais je ne parlais jamais au St Esprit. Et, peu à eu ma vie chrétienne est devenue routinière, j’essaie d’accomplir mon ministère de manière correcte, mais il me manquait tellement le feu intérieur que tout finissait par me fatiguer. Vraiment, je n’en pouvais plus et c’est juste le moment où mon évêque est venu me solliciter pour une mission importante. J’avais des amis qui fréquentaient le Renouveau, je les aimais bien, mais je pensais quand même souvent qu’ils devaient avoir pris un coup de soleil pour chanter comme ils chantaient, pour croire et dire que Dieu peut tout dans le cœur de ceux qui lui font totalement confiance. Oui, je les trouvais un peu illuminés et même, je peux dire que parfois, ils me rendaient jaloux parce que j’avais l’impression que pour eux la prière était facile et qu’elle les rendait tellement heureux alors que, pour moi, la prière était difficile et que je m’y ennuyais régulièrement.
Mais comme je n’en pouvais plus, j’ai osé aller à une retraite de prêtres organisée par le Renouveau. Et c’est là que j’ai compris que le Renouveau portait bien son nom : le Renouveau m’a renouvelé ! Ou plutôt, j’ai été renouvelé dans le Renouveau par le St Esprit. Moi, qui avais perdu l’Esprit, je l’ai retrouvé ou peut-être tout simplement trouvé ! Et je peux le dire : il a changé ma vie !
Si vous connaissez des prêtres qui étaient comme moi, offrez leur une retraite charismatique, je vais en prêcher une en février pour que les prêtres reçoivent l’effusion du St Esprit.
Voilà donc le secret : si nous voulons consoler le cœur du Père du ciel en vivant en enfants bien-aimés, si nous voulons accueillir chaque homme, chaque femme comme un frère ou une sœur que nous donne le Seigneur, il nous faut accueillir le St Esprit. C’est ce que voulait dire St Athanase en affirmant : Le Fils de Dieu a pris notre chair pour que nous puissions recevoir le St Esprit. Mais attention, on n’a jamais reçu le St Esprit une fois pour toutes ! Ceux qui le croient retombent vite dans la médiocrité. Quand, dans le Renouveau, on se laisse renouveler par le St Esprit, tout n’est pas réglé une fois pour toutes, non ! C’est à chaque instant qu’il faut rester conscient de sa pauvreté et demander la force du St Esprit, le laisser agir en nous, par nous.
Mes frères et mes sœurs, j’ai fini la 1° partie en vous demandant si vous vouliez consoler le cœur de Dieu, je finis cette deuxième partie en vous demandant :
+ voulez-vous devenir des amis du St Esprit ?
Pour cela, j’ai un ami prêtre qui aime dire : le matin, avant de prendre le thé, le café ou la bouillie, il faut prendre le St Esprit !
+ Alors voulez-vous chaque matin prendre le St Esprit et le garder tout au long de la journée ?
Amen ! Comme le cœur de Dieu doit être dans la joie, non seulement nous voulons vivre comme ses enfants bien-aimés, mais nous avons compris comment on pouvait y arriver !
Conclusion
Si jamais vous avez trouvé que c’était trop long, trop compliqué, en conclusion je vais vous donner une phrase qui résume tout. Tu veux savoir pourquoi Jésus est venu ? Eh bien finalement, la réponse est très simple ! Il est venu pour TOI ! Quand on entend ça, on a envie de dire : mais c’est pas possible ! Jésus le Fils du Dieu Tout-puissant, s’intéresser à moi, venir pour MOI, mais c’est impensable !
Eh bien si, c’est possible, c’est même la seule chose que tu dois vraiment retenir : Jésus est venu pour TOI ! Il est venu pour que, TOI, tu puisses vivre en fils, en vrai fils Il est venu pour que, TOI, tu puisses y parvenir en accueillant le Saint-Esprit. Tu vois l’enseignement aurait pu être beaucoup plus court, une seule minute suffisait : Jésus est venu pour TOI !
Mais j’ai peur qu’en disant cela, nous n’arrivions pas bien à réaliser combien c’est extraordinaire que Jésus soit venu pour moi ! Alors, je vous propose un exercice ! Vous allez répéter une petite phrase après moi, mais vous la répéterez après que le père Amand ait traduit et vous la répéterez dans la langue qui vous convient le mieux !
Vous allez répéter en prenant le meilleur ton possible, le ton le plus émerveillé possible et ceux qui nous écoutent à la radio peuvent aussi répéter : Jésus est venu pour moi !
Répétons ensemble !
Mais j’ai encore peur que ça ne suffise pas comme exercice ! J’ai peur qu’on n’arrive encore pas à réaliser ce que ça veut dire, alors en conclusion, on va faire un autre exercice, mais à deux ! Et ceux qui nous écoutent à la radio, s’ils sont au moins deux dans leur maison pourront aussi faire l’exercice. Je vais le faire avec le père Amand et vous le ferez ensuite. Vous demandez le prénom de la personne qui est à côté de vous et vous lui direz :
P. Roger : Père Amand sais-tu la bonne nouvelle ?
P. Amand : Quelle bonne Nouvelle ?
P. Roger : Jésus est venu pour toi !
P. Amand : Mais ce n’est pas possible que Jésus s’intéresse à moi !
P. Roger : Si, père Amand, Jésus est venu pour toi !
P. Amand : Alors béni sois-tu Jésus, Amen, Alleluia !
Si vous changez un mot, ce n’est pas grave !!!
Demeurons dans cette joie de savoir que Jésus est venu pour moi, pour chacun d’entre nous !