30 juillet : 17° dimanche temps ordinaire. Le Saint-Esprit, quel trésor ! Comment devenir producteur de perles fines ?

Les enfants, si vous avez bien écouté l’Evangile, il était question de quelque chose qui vous plait bien, Jésus parlait d’un trésor. Et on peut dire que cette retraite aura été pour vos parents, et pour les autres adultes qui participaient, comme une chasse au trésor. Et je vais vous annoncer une très très Bonne Nouvelle, ce trésor, vos parents, ils l’ont découvert ! Or vous savez bien que lorsqu’on a découvert un fabuleux trésor, on devient immédiatement très riche. Eh bien, vos parents sont devenus très riches, mais vraiment extrêmement riches !

Il faut quand même que je vous dise que, dans ce trésor, il n’y avait pas des liasses de billets en euros, il n’y avait pas non plus de l’or, ni même des diamants, pourtant je peux vous dire que ce trésor contenait ce qu’il y a de plus précieux qui puisse exister dans le monde, dans la vie. Vous l’avez peut-être deviné, ce trésor, c’est l’amour. Oui parce que tout au long de cette semaine, je leur ai parlé du Saint-Esprit et je leur ai expliqué que le Saint-Esprit, c’était l’amour. St Augustin qui était un très grand saint, très intelligent, qui a vécu il y a très longtemps, St Augustin disait : le Père, Dieu le Père, c’est celui qui aime, c’est la source de l’amour ; le Fils, Jésus, c’est celui qui reçoit l’amour et qui le distribue en aimant le Père et en nous aimant, nous, ses frères et le Saint-Esprit, eh bien, c’est justement l’amour. Si on faisait un cours de maths, vous pourriez écrire : Saint-Esprit = amour. C’est-à-dire qu’en ayant trouvé le trésor de l’amour, le trésor du Saint-Esprit, vos parents, mais aussi, tous ceux qui ont participé à la retraite et les membres du Foyer également, ils vont repartir avec plus d’amour dans leur cœur. Ça c’est vraiment génial, pour eux d’abord parce qu’ils vont être capables de s’aimer encore mieux et pour vous aussi parce qu’ils vont être capables de vous aimer encore mieux. Ils vous aimaient déjà beaucoup, mais ça va être encore mieux et ça je pense que ça ne peut que vous réjouir.

Mais je vais vous demander de m’aider et d’aider le Saint-Esprit, est-ce que vous acceptez cette mission ? Parce que, moi, j’ai fait tout ce que je pouvais pour leur donner envie de faire cette chasse au trésor, pour découvrir l’Esprit-Saint qui est l’amour. Et le Saint-Esprit, il a fait tout ce qu’il fallait aussi pour se laisser découvrir. Je peux vous le dire, je crois qu’il a un peu triché. Normalement, quand on fait une chasse au trésor, le trésor on le cache loin en espérant que ceux qui le cherchent ne le trouvent pas tout de suite. Alors, moi, en arrivant ici, j’ai expliqué au Saint-Esprit que j’organisais une chasse au trésor et je lui ai dit : le trésor, c’est toi, Saint-Esprit, alors je te laisse aller te cacher et quand tu seras bien caché, je lancerai la chasse au trésor. Lundi soir, il m’a crié qu’il était prêt, bien caché et qu’on pouvait commencer. Mais je dis qu’il a un peu triché parce que vous savez, au lieu d’aller se cacher loin d’aller dans le parc, il est venu se cacher dans le cœur de vos parents, et dans le cœur des autres personnes qui étaient à la retraite et aussi, bien sûr, dans le cœur des membres du Foyer. Alors, c’était trop facile de le trouver. Dans le parc, ça aurait été compliqué, mais comme il était dans le cœur de chacun, il suffisait de faire un peu silence pour l’entendre parce qu’il n’arrêtait pas de donner des indices pour les mettre sur la bonne piste, pour qu’ils cherchent bien, là où il fallait chercher. Oui, il suffisait d’un peu de silence pour l’entendre et ça tombait bien parce que cette semaine, il y en a eu beaucoup de silence.

Alors, tout le monde a trouvé le trésor qui était caché dans son cœur ! Ce qui veut dire que tout le monde repart avec plus d’amour dans son cœur puisque chacun a trouvé l’Esprit-Saint qui est l’amour. Et c’est là que j’ai besoin de vous et que le Saint-Esprit a aussi besoin de vous. Parce que, vous voyez, vos parents, comme tous les adultes, ils ont beaucoup de soucis, ils ont beaucoup de travail, il fait qu’ils pensent à tellement de choses pour qu’il ne vous manque rien et que la famille soit heureuse. Alors, au bout d’un moment, pris par leurs soucis, ils risquent d’oublier le trésor et de recommencer comme avant, de ne compter que sur l’amour qu’il y a dans leur petit cœur. Quand vous vous en rendrez compte, aidez-les, dites-leur gentiment : c’était mieux quand tu m’aimais avec l’amour que tu recevais du Saint-Esprit ! Dites-leur gentiment, avec amour, mais aidez le Saint-Esprit à pouvoir continuer sa mission dans le cœur de vos parents. Et peut-être même que vous pourrirez leur proposer de prier pour eux en demandant qu’ils reçoivent le désir de laisser au Saint-Esprit toute la place dans leur cœur. Merci d’avance, je suis sûr que je peux compter sur vous. 

Maintenant que je vous ai bien parlé et que j’ai résumé pour vous ce qu’on a fait dans cette retraite avec les adultes et que je vous ai confié cette belle mission, je voudrais parler aux adultes. Oui, vraiment, ce texte d’Evangile est un cadeau tellement merveilleux à la fin de cette retraite. Il correspond tellement bien à ce que nous avons vécu ! Quelle belle histoire que cette histoire d’un trésor caché dans un champ. Qui a caché ce trésor, c’est Dieu ! On va faire une leçon de grammaire : dans l’Evangile quand un verbe est au passif et qu’il n’y a pas de complément d’agent, c’est ce qu’on appelle un passif divin, c’est-à-dire que le complément d’agent c’est Dieu ! Ce trésor, il a été caché par Dieu et le champ, c’est le cœur de chacun. Les paraboles entendues ces derniers dimanches le confirment bien, il était question de champ qui accueillaient la semence et Jésus a expliqué que le champ, c’était le cœur de chacun. Un trésor a été caché dans le champ de notre cœur par Dieu et ce trésor, c’est l’Esprit-Saint. Oui, l’Esprit-Saint était bien là, dans vos cœurs, vous l’aviez reçu en plénitude lors de votre confirmation, mais il était caché. Grâce à cette retraite, vous avez pu le sortir de sa cachette et maintenant, vous n’avez qu’un seul désir, c’est de le laisser agir. Puisqu’il est l’amour, que l’amour envahisse votre vie. Et si l’homme de la parabole le cache à nouveau, c’est juste le temps d’aller acheter le champ pour ne pas le perdre. Vous, ne le cachez plus, ne l’enterrez plus, laissez-le agir, invoquez-le ! Les parents, vous aurez l’aide de vos enfants, les autres, sollicitez l’aide d’un ami à qui vous partagerez ce que vous avez vécu, demandez-lui de vous aider quand il constatera que vous vivrez une baisse de régime !

Ça c’était pour la 1° parabole, mais il y avait une deuxième parabole, celle qui nous raconte la chance de ce négociant qui a trouvé une perle fine d’une valeur extrême. Quand, lors d’une retraite, nous faisons une halte, nous avons l’occasion de relire nos vies. Et nos vies, elles sont tissées de joies, mais aussi de souffrances et parfois même de très très grosses souffrances dont on ne comprend pas le sens et qui, parfois peuvent nous éloigner de Dieu tellement elles nous broient.

C’est en pensant à ces souffrances que j’ai fait le lien ou plutôt que l’Esprit-Saint m’a permis de faire le lien avec la parabole de la perle fine. Et le Saint-Esprit, il s’y connait en perles fines puisqu’il est bijoutier, rappelez-vous l’histoire que je vous ai racontée ! Il m’a donc aidé à comprendre que les souffrances de nos vies, elles n’étaient pas sans rapport avec cette perle fine. En effet, savez-vous comment se forme une perle fine dans une huitre, puisque ce sont les huitres qui les produisent ?        Mais savez-vous comment l’huitre va fabriquer cette perle ? Tout commence par un sérieux problème, un grain de sable qui entre dans l’huitre. Et il parait que lorsqu’un grain de sable s’introduit dans une coquille d’huitre, c’est un véritable enfer qui commence pour elle. Si vous voulez, c’est un peu comme nous quand on a un caillou qui nous rentre dans la chaussure ! Très vite, on va s’arrêter pour enlever le caillou parce que c’est insupportable. 

L’huître, elle aussi, ne rêve que d’une chose : expulser ce grain de sable pour reprendre sa vie tranquille d’huitre. Elle rêve d’expulser ce grain de sable, mais elle ne le peut pas, je n’ai pas fait d’études d’ostréicultures pour vous expliquer pourquoi ce n’est pas possible, mais croyez-moi, ce n’est pas possible. Certaines huitres vont se laisser mourir tellement la douleur est insupportable, c’est presque un suicide. Et d’autres vont mettre en route un processus extraordinaire pour continuer à vivre. Elles vont s’occuper de ce grain de sable, le prendre et le reprendre en déposant à chaque fois une couche de nacre. Et c’est ainsi que peu à peu ce grain de sable si problématique va se retrouver transformé en perle si précieuse.

Le Seigneur a vu que certains d’entre vous avaient eu bien plus qu’un grain de sable dans leur vie et que, comme les huitres, courageusement, aidés par le Saint-Esprit, ils, elles avaient été capables de ne pas se laisser mourir mais avaient traité peu à peu ce grain de sable pour le recouvrir d’une nacre spirituelle de grand prix. C’est ce que les psys appellent la résilience. Le Seigneur a trouvé dans leur cœur une perle de grande valeur et il sait d’où vient cette valeur, il sait l’énergie qu’il a fallu déployer pour produire cette perle fine, c’est l’énergie conjuguée de la personne blessée et de la grâce du Saint-Esprit. Alors, à la fin de cette retraite, il nous demande à chacune et chacun : et si tu devenais producteur de perles fines ? N’aie pas peur, je t’aiderai en t’accompagnant, en te donnant le St Esprit pour te permettre de transformer chaque grain de sable qui vient gripper ta vie en une perle fine d’une valeur inestimable et je saurai toujours estimer ces perles à leur juste valeur.

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