Introduction : Heureux l’homme qui réussit sa vie ! (Ps 1,3)
La Bible est un livre qui s’adresse aux croyants d’abord, mais tout le monde, même ceux qui ne sont pas croyants peuvent y trouver des paroles de sagesse qui vont leur permettre d’orienter leur vie. Donc s’il y en a qui ne sont pas croyants, parmi vous, ils peuvent accueillir cette parole de la Bible que je vais vous offrir en introduction de mon enseignement, comme une parole de sagesse. Et peut-être qu’un jour, l’une de ces paroles de sagesse viendra toucher profondément leur cœur et que, pour leur plus grand bonheur, le Seigneur se révèlera à eux. Les autres, les jeunes qui sont croyants, accueilleront évidemment cette Parole comme la Parole que Dieu leur adresse à eux de manière tout à fait personnelle !
Je vous rappelle que si nous, les chrétiens, nous fêtons la St Valentin, ici, c’est parce que le premier des amoureux, c’est Dieu ! Et comme tous les amoureux, il veut nous faire un cadeau, un immense cadeau, celui de la réussite. Oui, Dieu veut que tu réussisses ta vie, il n’a pas de plus grand désir pour toi, parce qu’il t’aime. Et, ce soir il veut t’offrir les clés de la réussite !
Il y a un verset d’un psaume que nous pourrions prendre comme une promesse qui nous est adressée à tous, mais plus particulièrement à vous les jeunes. Cette parole, je l’adapte à notre thème : « Heureux l’homme qui réussit sa vie, il est comme un arbre planté près d’un ruisseau, il donne du fruit en son temps, et jamais son feuillage ne meurt ; tout ce qu’il entreprend réussira. » Ps 1,3
Je dis que j’ai adapté cette parole car le psaume ne parle pas directement de réussir sa vie, il parle seulement d’un homme qui fait de bons choix … mais on peut dire que réussir sa vie, c’est faire de bons choix, nous allons voir dans cet enseignement ce que signifie de manière concrète « réussir sa vie » en faisant de bons choix. Nous allons voir quelles sont les clés de cette réussite c’est à dire quels sont les bons choix qui nous conduiront à la réussite.
Mais, avant de parler de ces clés de la réussite, commençons par graver en nos cœurs ce verset du tout premier psaume de la Bible qui promet le bonheur à celui qui, faisant les bons choix, réussira sa vie. La promesse est belle, arrêtons-nous quelques instants sur chaque élément de la promesse : « Heureux l’homme qui réussit sa vie, il est comme un arbre planté près d’un ruisseau, il donne du fruit en son temps, et jamais son feuillage ne meurt ; tout ce qu’il entreprend réussira. »
- Tout d’abord : Il sera comme un arbre planté près du ruisseau. Pour un arbre, l’eau, c’est l’essentiel ; s’il ne peut pas plonger ses racines dans une zone humide, il va peu à peu se dessécher. Eh bien, celui qui fait les bons choix, celui qui réussit sa vie, il ne manquera jamais de l’essentiel, il ne se desséchera pas, il sera toujours vigoureux !
- En plus, dit le psaume, il donnera du fruit en son temps, c’est-à-dire que sa vie sera féconde. Le plus triste, c’est la sensation d’avoir une vie qui ne sert à rien. Celui qui réussit sa vie, lui, il n’a jamais le sentiment que sa vie ne sert à rien car il porte du fruit, il voit la fécondité de sa vie, fécondité qui est la conséquence de ses bons choix.
- Ensuite, il est dit : Son feuillage ne meurt jamais. Le feuillage d’un arbre, c’est ce qu’on voit en premier. Eh bien, celui qui réussit sa vie, dès qu’on le regarde, on voit qu’il est épanoui. Peut-être qu’il n’est pas le plus bel homme, la plus belle femme de la planète, mais on voit sur son visage qu’il est épanoui. Son apparence reflète la beauté intérieure qui l’habite.
- Enfin cette magnifique promesse : tout ce qu’il entreprend réussit. Évidemment, un tel homme, dans ce qu’il entreprend, il n’y a rien de malhonnête. Tout réussit parce qu’il n’a pas tout misé sur une réussite matérielle, ses objectifs sont grands et beaux. Ce qui l’intéresse, ce n’est pas d’abord de réussir dans la vie, mais de réussir sa vie !
Je redis cette parole pour que nous puissions la graver dans nos cœurs comme la promesse que le Seigneur nous adresse aujourd’hui : « Heureux l’homme qui réussit sa vie, il est comme un arbre planté près d’un ruisseau, il donne du fruit en son temps, et jamais son feuillage ne meurt ; tout ce qu’il entreprend réussira. »
Pour préparer cet enseignement, évidemment, j’ai beaucoup réfléchi et beaucoup prié. J’avais déjà noté un certain nombre de clés qui me semblaient importantes et puis, un soir à la chapelle, pendant l’adoration, le St Esprit m’a inspiré un texte de la Bible. Et tout de suite, je me suis dit : mais bien sûr, la grande clé de la réussite, elle est là. Quand on a cette clé, toutes les portes s’ouvrent ! Donc nous allons commencer, dans une 1° partie, par découvrir quelle est la clé fondamentale de la réussite et, dans la 2° partie, nous verrons quelles portes elle va ouvrir.
1. La clé de la réussite
Nous allons lire un très beau texte dans la Bible. Je dis un petit mot en introduction pour que vous compreniez bien ce texte. Imaginez que Dieu se manifeste à vous et vous dise : voilà, demande-moi ce que tu veux et je te le donnerai. Tu sais que je suis tout-puissant donc je peux exaucer ton vœu, mais attention, tu ne peux faire qu’un seul vœu donc ne te trompes pas ! Eh bien, c’est ce qui est arrivé à un Roi dans l’histoire du peuple de Dieu.
Mais avant d’entendre quel est le vœu qu’il a demandé à Dieu d’exaucer pour lui et quelles seront les conséquences de sa demande, je vous propose de prendre quelques secondes de silence pour que vous réfléchissiez au vœu que vous, vous demanderiez à Dieu d’exaucer pour vous.
>>>>> silence pour réflexion !
Le texte dont je vous parlais et que je vais lire maintenant se trouve dans la 1° livre des Rois au chapitre 3. Le père Amand va le lire en Kirundi.
Le roi Salomon se rendit à Gabaon, qui était alors le lieu sacré le plus important, pour y offrir un sacrifice ; il immola sur l’autel un millier de bêtes en holocauste. À Gabaon, pendant la nuit, le Seigneur lui apparut en songe. Dieu lui dit : « Demande ce que je dois te donner. » Salomon répondit : « Tu as traité ton serviteur David, mon père, avec une grande fidélité, lui qui a marché en ta présence dans la loyauté, la justice et la droiture de cœur envers toi. Tu lui as gardé cette grande fidélité, tu lui as donné un fils qui est assis maintenant sur son trône. Ainsi donc, Seigneur mon Dieu, c’est toi qui m’as fait roi, moi, ton serviteur, à la place de David, mon père ; or, je suis un tout jeune homme, ne sachant comment se comporter, et me voilà au milieu du peuple que tu as élu ; c’est un peuple nombreux, si nombreux qu’on ne peut ni l’évaluer ni le compter. Donne à ton serviteur un cœur attentif pour qu’il sache gouverner ton peuple et discerner le bien et le mal ; sans cela, comment gouverner ton peuple, qui est si important ? » Cette demande de Salomon plut au Seigneur, qui lui dit : « Puisque c’est cela que tu as demandé, et non pas de longs jours, ni la richesse, ni la mort de tes ennemis, mais puisque tu as demandé le discernement, l’art d’être attentif et de gouverner, je fais ce que tu as demandé : je te donne un cœur intelligent et sage, tel que personne n’en a eu avant toi et que personne n’en aura après toi. De plus, je te donne même ce que tu n’as pas demandé, la richesse et la gloire, si bien que pendant toute ta vie tu n’auras pas d’égal parmi les rois. Et si tu suis mes chemins, en gardant mes décrets et mes commandements comme l’a fait David, ton père, je t’accorderai de longs jours. »
Quand je vous ai laissé quelques secondes de réflexion, avant la lecture du texte, il n’est pas sûr que vous ayez trouvé tout de suite ce que vous vouliez demander à Dieu ! J’imagine volontiers que le Roi Salomon, lui aussi, s’est demandé ce qu’il fallait demander. Quand on est roi, il y a tant de choses qui seraient utiles !
Les rois, ce dont ils ont le plus besoin, ce n’est pas d’or, ni de richesses, ça, habituellement, ils savent très bien comment faire pour s’en procurer ! Mais il aurait pu demander d’avoir un peuple de plus en plus nombreux pour entreprendre des guerres avec plus de soldats et ainsi agrandir son territoire. Il aurait pu demander de trouver de très bons conseillers qui l’aident à définir les meilleurs plans pour garder le pays dans la prospérité. Bref, il avait 1000 choses à demander, toutes plus utiles les unes que les autres !
Mais, il a tout de suite demandé la plus essentiel : « un cœur attentif pour que je sache gouverner ton peuple et discerner le bien et le mal. » Salomon n’a pas triché en demandant plusieurs choses, il a demandé un cœur attentif c’est-à-dire la capacité de discerner le bien et le mal afin de bien gouverner son peuple. Il a demandé ce qu’il y avait de meilleur, il a demandé ce qui était le plus essentiel. Et comme il a demandé le plus essentiel, Dieu lui dit que tout le reste lui sera donné en plus.
Je vous raconte une petite histoire pour vous faire sourire et vous faire comprendre. Vous savez que les femmes aiment bien les bijoux ! Chez nous, il y a des bijouteries avec de grandes vitrines ce qui permet à toutes les femmes qui passent dans la rue de rêver en voyant ces bijoux. On raconte qu’un jour 3 femmes s’arrêtent devant la vitrine et elles décident de faire un jeu, elles disent : imaginons que nous soyons très riches, quel bijou exposé voudrions-nous acheter ? La 1° montre une très belle bague qui coûte très cher et elle dit : moi, c’est cette bague que j’aimerais. La 2° montre un très beau collier encore plus cher et elle dit : moi, c’est ce collier ! C’est au tour de la 3° de parler, les deux autres lui disent, nous savons que toi, tu aimes les très belles montres, c’est sûrement une montre que tu as choisie ! Et elle leur dit : non ! Moi, si j’ai le choix, je préfère prendre le bijoutier et me marier avec lui comme ça tout sera à moi ! C’était vraiment la plus intelligente des 3 !
Eh bien, c’est ce qu’a fait Salomon ! Plutôt que de choisir tel ou tel cadeau, il a choisi celui qui possède tous les cadeaux car, en le choisissant, il savait que tout serait à lui. En effet, à travers sa demande, on peut dire que Salomon a demandé de ressembler à Dieu car, lui seul a un cœur vraiment cœur attentif, un cœur capable de toujours bien gouverner son peuple, lui seul est capable de poser toujours les bons discernements.
Je ne sais pas ce que, dans votre cœur, vous aviez demandé à Dieu d’exaucer pour vous. Il est possible que vous ayez demandé tel ou tel cadeau qui vous semble aussi désirable qu’un bijou précieux, il n’est pas sûr que vous ayez pensé à demander le bijoutier !
Pour les chrétiens, la clé de la réussite, c’est donc d’avoir Dieu en permanence avec nous, d’être habité par son Esprit qui nous donnera la capacité de faire les bons choix. Finalement, elle est là la clé de la réussite : être capable de faire en permanence les bons choix.
Voilà donc la clé de la réussite, c’est la capacité de faire, en permanence, les bons choix dans notre vie. En effet, on peut dire qu’une grande partie de nos malheurs vient de nos mauvais choix.
Il vaut mieux ne pas se tromper quand on va choisir un mari ou une femme autrement la vie va être difficile, compliquée ! Et pour être sûr de ne pas se tromper, le meilleur moyen c’est de demander à Dieu de nous choisir le meilleur mari, la meilleure femme ! Mais si on lui demande ça, après, il faut être cohérent. Je ne peux pas dire à Dieu, je te laisse choisir celui ou celle que tu veux et je l’accueillerai comme un cadeau venant de toi … mais, je te préviens, je le veux beau, fort, riche. Si, pour être sûr de ne pas me tromper, je laisse Dieu choisir, eh bien, je le laisse choisir !
Mais, me direz-vous, comment je vais savoir que c’est celui ou celle que Dieu m’a choisi ? C’est sûr, aucun garçon, aucune fille ne viendra vers toi en portant une chemise sur laquelle il sera écrit : je suis le cadeau que Dieu t’a préparé ! Si quelqu’un vient avec une telle chemise, méfiez-vous particulièrement de lui ou d’elle ! Non pas besoin de cela ! Puisque vous avez demandé que vous soit accordé le don de discernement, vous le reconnaitrez. Parce que, quand ça sera lui, quand ça sera elle, votre cœur fera boum-boum dans votre poitrine, c’est et votre âme aussi va se mettre à vibrer !
Il faut aussi que je dise que le Seigneur, il a peut-être envie d’autre chose pour toi. Ce n’est pas un ou une fiancée qu’il a préparé. Il t’appelle peut-être à devenir amoureux de lui en lui donnant totalement ta vie. Si c’est devant le St Sacrement que ton cœur fait boum-boum, que tout ton être se met à vibrer, alors ne cherche pas plus loin, le bien-aimé qui t’attend, il est sur l’autel ! Et, surtout, n’aie pas peur, s’il t’appelle, il saura te rendre parfaitement heureux, il saura combler les désirs de ton cœur ! Si ton cœur fait vraiment boum-boum devant le St Sacrement parlez-en avec quelqu’un qui t’aidera à comprendre si pour toi, c’est la vocation de prêtre, de religieux, de religieuse. Et si jamais ton cœur fait boum-boum à chaque fois que tu passes le portail du Foyer alors, c’est ici qu’il te veut, comme membre du Foyer !
Donc la clé de la réussite, c’est la capacité de discerner, la capacité de faire des bons choix. J’ai pris l’exemple de la vie amoureuse, mais c’est vrai dans tous les domaines. Les mauvais choix que nous faisons nous les payons longtemps en trainant toutes sortes de difficultés.
Avant de passer à la 2° partie dans laquelle je vais évoquer les portes que cette clé ouvrira pour vous, je termine cette partie en vous proposant une petite prière que j’aime bien et qui est une manière de demander le discernement. « Mon Dieu, donnez-moi assez de paix pour accepter les choses que je ne peux pas changer, le courage de changer les choses que je peux changer. Et la sagesse de bien voir la différence entre les deux ! »
J’aime bien cette prière parce qu’elle dit que ce n’est pas la peine de s’épuiser à changer ce qu’on ne peut pas changer. Par contre, il faut avoir le courage de changer tout ce qu’on peut changer. Et il faut faire très attention de ne pas se tromper ! Ce qu’on ne peut pas changer, finalement, c’est assez simple : ce sont les autres. Je ne peux pas changer les autres. Les femmes qui se marient avec un homme qui boit par exemple, certaines fois, elles disent : à force de l’aimer, je vais le changer … ça marche rarement, on ne change pas les autres comme ça ! Donc réfléchissons bien avant de nous lancer dans l’aventure du couple avec une personne qui a de très gros défauts. Il peut être riche, beau et fort, s’il a de gros défauts, il risque de les garder … sauf s’il décide lui-même de changer, mais ce n’est pas vous qui le ferez changer ! Par contre, ce qu’on peut toujours changer, c’est soi-même ! Ma conversion, elle est entre mes mains, ça dépend de moi de choisir de changer mon cœur et après, quand j’ai décidé de changer, je demande à Dieu qu’il me donne la force de le faire. Mais Dieu ne peut rien pour moi, tant que je n’ai pas décidé de changer et donc de renoncer avec toute la force de ma volonté à tel ou tel mauvaise conduite.
« Mon Dieu, donnez-moi assez de paix pour accepter les choses que je ne peux pas changer, le courage de changer les choses que je peux changer. Et la sagesse de bien voir la différence entre les deux ! »
>>> Pause chant
II/ Les portes que va ouvrir cette clé de la réussite
J’ai déjà abordé une porte que va ouvrir cette clé de la réussite qu’est le discernement, c’est celle de la vie conjugale, on pourrait évoquer la porte de la vie professionnelle, la porte de la vie familiale, la porte de la vie sociale et tant d’autres. Mais je me suis dit que ça n’aurait pas beaucoup d’intérêt de faire cette énumération. Alors, le St Esprit m’a inspiré, et je crois que c’est vraiment lui, car j’ai eu cette inspiration devant le St Sacrement, d’envisager autrement cette 2° partie.
Cette clé de la réussite, plutôt que nous obtenir la réussite dans tel ou tel domaine, elle va nous obtenir des qualités qui nous seront très utiles dans tous les domaines de notre vie.
Ces qualités, en langage chrétien, elles portent un nom, on parle des vertus. Vous savez que sur internet, on a accès au Catéchisme de l’Église Catholique. Sur internet, on peut aller regarder n’importe quoi, on peut aussi aller regarder des choses importantes qui vont nous construire. Peut-être que le Catéchisme de l’Église Catholique est trop cher pour vous, allez sur internet, c’est gratuit ! Et je suis allé vérifier, il y a même la version pour les jeunes, le Youcat !
Le catéchisme nous explique qu’il y a 7 vertus, 3 qu’on appelle théologales parce qu’elles sont données par Dieu et 4 qu’on appelle cardinales, qui sont plus des aptitudes humaines mais qui vont être tellement décisives que tout notre comportement dépend d’elles. Nous allons rapidement les regarder.
2.1 Les trois vertus théologales : la foi, l’espérance et la charité
Ce sont donc 3 qualités que Dieu veut nous donner. Du côté de Dieu, il n’y a pas de problème, il veut nous les donner toutes les 3 et les donner à tous … mais les problèmes sont de notre côté ! Est-ce que nous faisons ce qu’il faut pour les accueillir et les garder ?
2.1.1 La porte de la foi
La clé de la réussite, c’est le discernement qui nous permet de faire les bons choix. Je dois donc m’interroger : est-ce que je fais les bons choix pour faire grandir la confiance en Dieu dans ma vie ?
La foi, la confiance, elle t’est donnée par Dieu, mais est-ce que tu fais les bons choix pour l’accueillir, la nourrir ? Chacun de nous peut s’interroger. Mais il ne faut pas que je me plaigne en disant : ma foi est pleine de doutes si je passe tout mon temps sur mon téléphone et jamais dans la prière ou à la messe ! Ma foi ne pourra jamais grandir, si je ne participe pas à des rencontres dans lesquelles je vais recevoir des enseignements pour nourrir cette foi. Et puis, j’ai besoin des autres pour être soutenu dans la prière, la louange qui deviennent tellement belles et fortes quand elles sont vécues avec les autres.
Donc la clé de la réussite, c’est le discernement qui va me permettre d’ouvrir une 1° porte, la porte de la foi.
2.1.2 La porte de l’espérance
Il y a des gens quand vous les rencontrez, ils vous désespèrent ! Ils ne savent parler que de ce qui va mal ! On raconte qu’un jour, un professeur est arrivé dans la salle de classe avec un drap blanc sur lequel il y avait une petite tache noire.
Il a déplié le drap et demandé à ses élèves : que voyez-vous ? Ils ont répondu : une tache au milieu du drap blanc ! Le professeur leur a dit : vous allez être très malheureux et rendre les autres malheureux si vous ne changez pas votre regard ! La tache, elle ne représente que 0,01% de la superficie de ce drap et vous, vous ne voyez que ça ! Ce qui est le plus visible pourtant, c’est que ce drap est blanc ! Ceux qui ne voient que la tache noire, deviendront de plus en plus pessimistes et quand on est pessimiste, on n’entreprend rien ! Dieu veut nous donner un regard qui sache voir le blanc, le propre, le pur, le beau avant de nous arrêter sur ce qui est sale. Est-ce que nous le voulons ce regard d’espérance qui est capable de voir d’abord le bon chez l’autre ? Est-ce que nous sommes prêts à nous aider les uns les autres pour avoir ce regard d’espérance ? Lorsque nous entendons quelqu’un parler uniquement de manière négative, reprenons-le gentiment et aidons-le à changer de regard pour qu’il entre dans l’espérance et qu’il aide les autres.
Je rappelle que la clé de la réussite, c’est le discernement et cette clé va me permettre d’ouvrir cette 2° porte qui est la porte de l’Espérance.
2.1.3 La porte de la charité
Quand je fais les bons choix, forcément, je progresse sur le chemin de l’amour. Parce que ces bons choix, ils me font tourner le dos à tous les mauvais choix, qui me conduisent à faire le mal. Puisqu’on est dans le Catéchisme, vous savez que le Catéchisme a fait la liste des 7 péchés les plus graves, ceux qui apportent le plus de perturbation dans une vie et on les appelle les péchés capitaux. Je vous les rappelle : la colère, l’avarice, l’envie ou la jalousie, l’orgueil, la gourmandise ou absence de maîtrise de moi, la paresse, la luxure. Ces péchés sont les conséquences de mes mauvais choix, plus ils sont nombreux en moi et permanents, moins je deviens fréquentable ! Par contre, le discernement qui me fait faire les bons choix m’éloigne de ce chemin de perdition et me fait avancer sur le chemin de l’amour.
En langage chrétien, on aime mieux parler de charité que d’amour. Parce que le mot amour en français, il est tellement utilisé qu’on finit par ne plus savoir de quoi on parle ! On dit j’aime Dieu, j’aime le chocolat ou encore on rêve de faire l’amour … oui, de quel amour on parle quand on utilise ce mot ?
Alors, quand on parle de charité, c’est plus clair, on parle d’un amour qui est un amour désintéressé, un grand amour, celui qui vient combler mon cœur et pas seulement satisfaire mes envies. Tout le monde rêve d’aimer et d’être aimé. Ce n’est pas étonnant puisque nous avons été créés à l’image de Dieu et que Dieu est amour. Il n’est donc pas étonnant que nous rêvions tous d’aimer et d’être aimés. Mais ce rêve ne pourra devenir réalité que si nous faisons les bons choix !
La clé de la réussite qui est le discernement va me permettra d’ouvrir cette 3° porte, la porte de l’Amour, la porte de la Charité.
2.2 Les 4 vertus cardinales : la prudence, la justice, la force et la tempérance
Je vais aller plus vite parce que vous avez compris le principe, je pars du discernement, de la capacité à faire les bons choix et je vois ce que ça permet dans ma vie. Ces 4 vertus que sont la prudence, la justice, la force et la tempérance, on les appelle cardinales non pas parce qu’il n’y a qu’un cardinal qui est capable de les avoir mais parce qu’elles sont comme des charnières. En latin, cardo, ça signifie charnière. Une charnière, c’est ce qui permet d’ouvrir. Eh bien, chacune de ces vertus est comme une charnière qui nous permettra d’ouvrir beaucoup d’autres portes dans nos vies.
2.2.1 La prudence.
Quand on a reçu le discernement, eh bien, on va réfléchir à ce que l’on fait. Je ne vais pas aller rencontrer telle ou telle personne si je sais qu’en sa compagnie, quand nous sommes seuls, nous faisons n’importe quoi. Je ne vais pas non plus aller dans certains lieux parce que je sais que ce n’est pas bon pour moi. Obtenir la vertu de prudence, c’est devenir capable de dire non avant qu’il ne soit trop tard ! Il y a un proverbe africain, je ne pense pas qu’il soit de votre pays que j’aime beaucoup, il dit : il est plus facile d’arracher un brin d’herbe que de déraciner un baobab ! Ça parait tellement évident ! Eh bien appliquons cela dans la vie : je dis non à une proposition qui n’est pas bonne pour moi, ce n’est pas facile, mais cette tentation n’est encore qu’un brin d’herbe à arracher. Par contre, si je ne dis pas non, je vais me retrouver dans des situations où il sera trop difficile de dire non, ça deviendra aussi difficile que de déraciner un baobab !
2.2.2 La justice
C’est la capacité à avoir des comportements ajustés à mes objectifs. Si mon objectif est de finir en prison ou en enfer, je vais poser des actes qui m’y conduiront plus vite ! Mais si mon objectif est de devenir quelqu’un de respectable et de respecté, alors je vais avoir un comportement ajusté à cet objectif. La justice, c’est le contraire de l’incohérence.
Un chrétien, quand il est cohérent, il donne un beau témoignage. Quand il est incohérent, il donne un contre-témoignage, il va détourner les autres de la foi. Je ne peux pas venir ici et chanter la louange du Seigneur et me comporter n’importe comment quand je rentre chez moi ou sur le chemin qui me ramène chez moi, surtout que, à votre âge, vous n’habitez pas encore chez vous !
Vous habitez chez vos parents, chez un frère, une sœur qui a la gentillesse de vous accueillir. Donc la moindre des choses, c’est de les respecter, autrement comment, à la maison, on pourra croire que ce que je vis ici est vrai ? Ils auront surtout l’impression que je suis hypocrite.
2.2.3 La force
C’est une vertu, mais c’est aussi l’un des sept dons du Saint Esprit. On pourrait dire que cette vertu de force nous rend courageux. Courageux pour ne pas rabaisser le niveau de nos objectifs sans arrêt. Courageux pour affronter les autres. Parce que certains risquent bien de chercher à me décourager en se moquant de moi. Dimanche, l’une d’entre vous nous disait que les autres l’appelaient « ma sœur » parce qu’elle refusait de faire ce que tout le monde fait pour profiter de la vie ! Il y en a qui vont te dire : tu sais il n’y a pas de mal à se faire du bien ! Il faudra de la force du courage pour résister !
2.2.4 La tempérance
Elle va agir sur nos désirs pour que nous apprenions à nous maitriser. Un enfant, sa caractéristique c’est qu’il veut tout, tout de suite ! Et quand il ne l’obtient pas, il fait un caprice. Nous ne sommes plus des enfants et nous savons que tout, tout de suite, ce n’est pas possible et même que tout n’est pas bon. On peut donc traduire tempérance par maitrise de soi.
Conclusion : à nous de choisir !
Vous connaissez sans doute le texte du livre du Deutéronome que j’ai cité hier dans mon enseignement aux jeunes. Il se trouve au chapitre 30 : Dieu dit : « vois, je mets devant toi la vie et la mort, le bonheur et le malheur, choisis ! Mais choisis donc la vie ! » Oui, bien sûr que tout le monde veut la vie, le bonheur, la réussite ! Mais ce texte nous met en garde : tous tes choix ont des conséquences. Fais donc très attention, certains choix te permettront d’avancer sur le chemin de la réussite, d’autres choix vont t’en éloigner. Vous comprenez donc la nécessité d’apprendre à faire de bons choix et pour cela d’obtenir le don de discernement. C’est ce que je disais au départ en citant l’histoire du roi Salomon.
Merci pour ces beaux enseignements « Réussir sa vie » actes 1 et 2 !
Je les ai transmis par copie de lien aux amis et camarades français.
A bientôt de vous lire!
J’oubliais: belle fête de l’Amour universel, fraternel, pour demain !
En union de prières.
Merci beaucoup père pour ces enseignements, pour vos homélies, pour tout ce que vous partagez sur votre blog. C’est nourrissant,dynamique et tellement accessible.
Merci encore père.
Merci de partager. Très bel enseignement.