16 mai : vendredi 4° semaine de Pâques : Pour tenir bon, toujours nous recentrer sur Jésus !

La 1° lecture est la suite du texte d’hier et l’épisode se terminera demain … c’est donc demain, qu’il me sera plus facile de vous parler de ce qui s’est passé dans la synagogue d’Antioche ! Mais, demain, je ne sais encore pas exactement ce que je vais dire d’autant plus que c’est la matinée prière de guérison ! On verra bien, alors, concentrons-nous sur l’Evangile !

Comme toujours, les textes d’Evangile de St Jean sont d’une densité extraordinaire, chaque verset mériterait d’être médité, commenté. Pour laisser résonner, dans nos cœurs, ces paroles de Jésus, je vous propose ma méditation et vous la compléterez par la vôtre !

La première que je choisis, c’est justement la 1° de ce texte : « Que votre cœur ne soit pas bouleversé, vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. » Cette parole nous interroge : qu’est-ce que ça veut dire concrètement, croire en Jésus ? La foi, en hébreu, se dit ’eMoûNaH, je ne connais pas l’hébreu, je connais juste quelques mots, mais celui-là, vous le connaissez aussi, c’est lui qui a donné le mot « amen », il évoque la solidité, la fiabilité. Et c’est pour cela qu’on répond Amen aux prières que prononce le prêtre comme pour dire : ce qui vient d’être proclamé, j’y crois fermement, je fais confiance à cette parole, à cette prière, c’est du solide. Il y a dans le livre d’Isaïe, une très belle parole qui, hélas, n’est pas toujours très bien traduite dans nos Bibles, le Seigneur dit : « Si vous ne tenez pas à moi, vous ne tiendrez pas. » Is 7,9. La parole de Jésus : « Que votre cœur ne soit pas bouleversé, vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi » est un bel écho à la parole d’Isaïe. Inévitablement, elle nous questionne pour savoir si c’est vraiment sur Jésus que nous nous appuyons au fil des jours, si c’est à lui que nous tenons, si c’est vraiment lui qui nous fait tenir.

Avançons un peu dans le texte et arrêtons-nous sur cette autre parole : Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures ; sinon, vous aurais-je dit : “Je pars vous préparer une place” ? Quand je serai parti vous préparer une place, je reviendrai et je vous emmènerai auprès de moi, afin que là où je suis, vous soyez, vous aussi. Je ne sais pas comment vous comprenez ce verset parce que c’est quand même une expression étonnante : une maison et plusieurs demeures. Moi, je pense qu’on peut comprendre à plusieurs niveaux.

  • D’abord Jésus veut nous dire qu’il y a de la place dans la maison du Père. Je me rappelle un enfant me disant au caté : depuis qu’il y a des gens qui meurent, il n’y a peut-être plus de place au ciel ! Si ! Tout est infini dans l’au-delà, l’amour du Père, sa miséricorde … et la place ! Donc ne craignons pas d’être refoulés faute de place d’autant plus que Jésus dit clairement qu’il veut que nous soyons, nous aussi, là où il est. 
  • Ensuite par cette expression, Jésus veut aussi dire qu’auprès du Père, il y a une grande diversité. Quand on ira, on sera sûrement bien étonné de tous ceux qu’on croisera ! Les différentes demeures évoquent pour moi cette grande diversité de ceux qui seront sauvés.
  • Enfin, une maison et plusieurs demeures, quand j’essaie de visualiser ce que ça veut dire, moi, je vois un HLM : un seul bâtiment, mais plein d’appartements. Et le principe de ces résidences collectives, c’est que tous ceux qui y habitent sont liés les uns aux autres. Si on fait du bruit dans un appartement en disant : c’est chez moi, je fais ce que je veux ! Tout le monde trinque ! De même si quelqu’un laisse ses robinets ouverts, ce sont du dessous qui vont trinquer. Du coup, en utilisant cette expression, une maison et plusieurs demeures pour désigner la maison du Père, Jésus veut nous inviter à la fraternité sur cette terre pour que nous ne soyons pas trop dépaysés quand nous serons dans la maison du Père.

Et le texte se terminait par la belle et naïve question de Thomas : « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment pourrions-nous savoir le chemin ? » Question donnant à Jésus l’occasion de prononcer cette parole que nous connaissons tous : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. » Il est important d’entendre que Jésus dit : LE chemin, LA vérité, LA vie, il ne dit pas je suis un chemin parmi tant d’autres, une vérité parmi tant d’autres possibles, une manière de vivre parmi tant d’autres, non ! Il dit : je suis LE chemin, LA vérité, LA vie.

Cela signifie que, pour nous les chrétiens, la vérité, ce n’est pas un ensemble d’idées qu’il faudrait défendre en rejetant ceux qui ne pensent pas comme nous ! La vérité, c’est quelqu’un Jésus. C’est-à-dire que, plus nous nous rapprocherons de Jésus, et plus nous vivrons dans la vérité de l’amour. Et c’est ainsi que nous pourrons entrainer ceux qui sont d’authentiques chercheurs de vérité. 

Ainsi donc ce texte d’Evangile nous recentre sur Jésus : si nous voulons tenir, c’est à Jésus qu’il faut tenir ; si nous voulons vivre en frères, c’est avec Jésus qu’il nous faut vivre ; si nous voulons faire rayonner la vérité, c’est de Jésus qu’il faut nous rapprocher.

Par l’intercession de Notre Dame de Laghet demandons que la grâce nous soit donnée de resserrer nos liens avec lui puisque dans cette Eucharistie, c’est lui qui vient à nous !

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