Dimanche 16 juin
Ce matin, avec une partie du groupe des membres du Trek, nous allons à l’esplanade des mosquées car ils n’avaient pas encore pu y aller. Je les accompagne ainsi que Baptiste qui connait bien et donne de bonnes explications.
De fait, je n’avais encore jamais vu la porte dorée côté intérieur, cette fameuse porte par laquelle le Messie entrera et qui est murée à l’extérieur
Puis nos chemins se séparent, quelques uns partent à l’aéroport, il ne restera que Jacques, le plus âgé ( qui finalement n’avait pas pu faire le Trek à cause d’un lumbago) et Louis-Marie.
Personnellement, je pars pour le Cénacle, j’ai une petite mission à accomplir là-bas ! Je traverse le quartier juif en empruntant une route que je n’ai jamais prise, mais maintenant que j’ai bien le plan dans la tête, j’arrive à aller un peu où je veux dans la vieille ville, même si je n’y vais pas toujours par le chemin le plus court !
En y allant, je croise le « Cardo » romain, voilà quelques explications glanées sur un site : L’ancien empire romain avait pour habitude de garnir les routes principales de ses villes avec des colonnes de pierre impressionnantes. Ces rues s’appelaient « Cardo » et Jérusalem, tout comme les autres villes romaines de l’Antiquité, possédait elle-aussi son Cardo. L’entrée de cette voie millénaire se situe à la Porte de Damas et elle se poursuit vers le sud en sillonnant la vieille ville, pour finalement aboutir à la Porte de Sion.
J’arrive au Cénacle qui est donc le lieu de la Cène, l’institution de l’Eucharistie et donc du lavement des pieds et plus tard de la Pentecôte. Mais c’est aussi là que se trouvaient les apôtres pour les premières apparitions de Jésus.
Je l’ai déjà expliqué, ce lieu est devenu par la suite une mosquée et aujourd’hui, ce sont les juifs, je crois qui en ont la garde. Il n’y a donc pas moyen de célébrer la messe et il n’y a même plus que deux petits symboles chrétiens qui restent dans ce qui fut une église : un chapiteau avec la représentation d’un pélican et agneau à la croisée d’ogives. L’agneau, pas de problème, tout le monde connait … agneau de Dieu qui enlève le péché du monde … Le pélican est peut-être moins connu. Cet animal était connu (est-ce vrai ?) pour se sacrifier pour ses enfants s’il ne pouvait plus trouver de nourriture, il se perçait le ventre pour que ses petits puissent le manger. Beau symbole de l’Eucharistie et c’est pour cela qu’on voit souvent un pélican sur les portes de tabernacle dans nos églises.
J’ai pu rester une heure 1/2 au cénacle avec par moments peu pou pas de monde, j’ai relu, bien sûr l’institution de l’Eucharistie. J’ai choisi de le faire dans l’évangile de Luc car il y a ce passage terrible où au cours du dernier repas les apôtres se disputent pour savoir qui est le plus grand … au cours de l’Eucharistie (Lc 22,24) une telle discussion ! Et ensuite, j’ai relu les chapitres 13 (lavement des pieds) jusqu’à 17 qui sont le discours et la prière que Jésus fait au Cénacle.
A la sortie, je suis passé à l’église de la Dormition et j’ai croisé ce groupe d’éthiopiennes, très belles !
Retour à la maison de l’Ecce Homo, j’ai pris le temps de célébrer la messe (le groupe avait participé à la messe anticipée hier soir) et je me suis reposé un moment, avant d’écrire le journal de cette journée !
Lundi 17 Juin
Aujourd’hui, je décide de partir pour la Mer Morte. Il faut aller à la station centrale des bus, normalement, on y va en tramway, mais je n’ai pas pu car le distributeur de tickets ne marchait pas, tout le monde tapait dessus ! Donc, j’ai pris le taxi et j’ai bien eu du mal à lui faire accepter que je ne voulais pas qu’il me conduise jusqu’à la Mer Morte !
Arrivé à la station centrale, heureusement, on m’avait prévenu, il faut monter au 2° étage pour prendre le bus ! La station est construite sur une colline et les bus arrivent par derrière, du côté élevé donc.
Heureusement, là-bas, je trouve une femme touriste, bine sympa qui voit que je ne parle pas anglais et qui me demande si je parle espagnol, elle est chilienne, nous arrivons à nous comprendre et elle m’indique le bon bus.
Le trajet dure moins d’une heure, nous traversons cette région très désertique qui s’appelle justement le désert de Judée et surtout nous descendons puisque nous passons de 800 m (altitude de Jérusalem) à -400 et quelques, la Mer Morte étant dans une grande dépression. Voilà quelques photos prises du car.
J’ai choisi d’aller à la 1° plage : Kaliabeach. Le car nous laisse sur la route et il y a ensuite un bon kilomètre de marche, mais un taxi collectif propose ses services pour 3 shekels, je le prends.
En arrivant une pancarte indique l’altitude, regardez : – 413 m !
Je me rappelle de cette plage nous y étions déjà allés avec un pèlerinage. Quand j’arrive, il y a peu de monde, c’est très bien, par contre le soleil cogne très fort !
J’ai choisi cette plage car il y a beaucoup de boue, cette boue de la Mer Morte si bienfaisante que beaucoup de produits cosmétiques sont fabriqués en l’utilisant. Donc tout le monde s’enduit le corps de cette boue. Moi, à cause de l’âge et de quelques misères, j’ai mal au genou, au dos, à l’épaule, alors je me suis creusé un trou en prenant le temps qu’il fallait pour pouvoir m’y allonger complètement … dès que je sortais de mon trou, il était vite utilisé par d’autres, mais au bout d’un moment, j’arrivais quand même à le retrouver !
J’ai fait un selfie, mais je n’avais pas le bras assez long pour que vous puissiez me voir en entier et je ne voulais pas non plus rendre tout le monde jaloux en dévoilant mon corps d’athlète !!!
Je suis resté 3h environ, j’avais une grande soif, alors grande bière ! J’en ai profité pour faire une photo d’un « chameau à touristes » qui dormait et quand il a compris que je le photographiais, il s’est relevé !
J’ai pris encore quelques photos
Et me voilà sur le chemin du retour … à pieds pour prendre le bus. Ensuite, comme je ne voulais pas aller à la station centrale, beaucoup trop loin de chez nous, je suis descendu dès que j’ai vu la vieille ville, c’était vers l’université … un quartier que je ne connais pas du tout ! En plus, on ne voyait plus la vieille ville, mais je voyais l’église de l’ascension, je pouvais donc me guider à vue. Un moment, je suis arrivé dans un espèce de terrain vague et j’ai bien cru être obligé de tout remonter ce que je venais de descendre … heureusement, une femme « très musulmane » est arrivée et m’a montré qu’il existait une petite ouverture pour sortir de ce terrain et elle m’a guidé un moment.
Finalement, je suis arrivé porte des Lions donc pas loin de chez nous.
Belle expérience !
Mardi 18 juin
Après la messe et le petit déjeuner, je pars pour Bethléem comme je l’avais annoncé pour intercéder en faveur des couples qui attendent un enfant qui ne vient pas. Il y a 104 couples qui m’ont été confiés + 3 intentions particulières.
En arrivant je vais directement à la grotte du lait.
Je me réfugie dans le lieu le plus tranquille, la chapelle de l’adoration permanente. Je commence par écrire sur une feuille tous les prénoms des couples, la feuille sera écrite recto-verso.
Ce qui m’a beaucoup touché c’est que ces noms, la plupart du temps m’ont été transmis par des amis, de la famille qui m’ont fait part de leur souffrance de voir ces amis ou ces membres de leur famille ne pas réussir à donner la vie alors qu’ils en avaient le grand désir.
Je décide de prier un Je vous salue Marie en nommant chaque couple. Je vais rester 2h30.
Quand j’ai fini, je glisse, dans une boite à intentions, cette feuille avec un mot d’explication … en anglais, merci google Traduction ! Comme ça les soeurs qui se relaient pour l’adoration perpétuelle continueront à intercéder pour ces couples. J’ai d’ailleurs pu assister à un office et au chapelet des soeurs … mais elles sont derrière une vitre en contrebas !
Après je vais quand même au champ des bergers … mais en taxi cette fois ! Je ne voulais pas me perdre à nouveau. J’ai bien aimé une réflexion d’une amie sur le fait que je me suis perdu la dernière fois : tu as fait comme les mages, mais sans l’étoile on est perdu !
En taxi, j’ai vu l’erreur que j’avais faite … mais de toutes façons, à la fin, il manquait encore une indication ! Il faut donc connaître. Voilà quelques photos.
Après avoir passé 1/2 heure là-bas et entendu les groupes qui se succédaient chanter les chants de Noël, le taxi me conduit à l’arrêt du bus pour retourner à Jérusalem. Dans le voyage retour, je fais quand même deux photos du fameux mur de séparation.
Je commence à envisager la suite de mon séjour. Je me suis rendu compte que visiter la Galilée depuis Jérusalem, ce n’est pas bien jouable, il faut 2h30 de bus ! Il faut donc que je trouve un lieu pour séjourner au bord du lac, je recherche activement. Je vais donc quitter la maison de l’Ecce Homo jeudi en fin de matinée pour aller vers Tibériade et, de là, je me rendrai dans la maison, au bord du lac, qui m’accueillera. J’y resterai vendredi, samedi, dimanche et lundi en faisant un peu le tour du lac en alternant marche et taxi. Mardi, j’irai dans l’autre maison de la communauté à Nazareth et j’y resterai jusqu’à samedi, je pense … tout dépend si je peux prendre samedi matin « le taxi des journaux » pour rentrer à Jérusalem car, ça sera Shabbat, donc pas de bus. Si ce n’est pas possible, je rentrerai dimanche et le lundi, ça sera le départ ! Mais on n’y est encore pas, il me reste de bonnes journées à vivre !
Mercredi 19 juin
Ce matin, après mon petit temps de service communautaire, je décide de partir pour Ein Kerem, lieu de la Visitation. Je crois que je ne vous ai encore pas mis de photo d’un souk … voilà !
Là, je réussis à prendre le tramway en expliquant à un homme que je ne parle pas anglais et donc je lui fais comprendre que je voudrais qu’il me prenne mon billet au distributeur ! C’est vrai que pour une distance comme ça c’est très pratique, d’ailleurs nous passons devant la station centrale des bus.
Ein Karem, Elisabeth et Zacharie n’y habitaient pas, leur maison était dans les montagnes de Jude. Ici, ils devaient avoir comme un petit « pied à terre « pour les moments où Zacharie était de service au Temple.J’arrive à peine trop tard, l’église est fermée ! Mais l’esplanade et La Chapelle du bas sont accessibles.
C’est donc là qu’a eu lieu la rencontre de ces deux femmes porteuses d’un enfant « cadeau de Dieu » … j’en profite pour demander encore au Seigneur de faire le cadeau d’un enfant à tous ceux que je lui ai confiés hier.
Sous l’église de La Visitation, il y a une petite chapelle dans laquelle les chrétiens ont très vite fait mémoire de Jean-Baptiste caché par Elisabeth et Zacharie pour échapper au massacre des Innoncents déclenché par Herode après la naissance de Jésus. Il y a une pierre vestige de la grotte dans laquelle ils se seraient réfugiés et on a retrouvé une source dans cette grotte, ce qui rend tout à fait plausible le fait qu’ils aient pu se cacher un temps.
J’ai 2h pour prier, relire l’évangile avant l’ouverture… j’aime cette situation où le Seigneur me fait comme un clin d’œil, c’est comme s’il me disait : ce temps sera pour moi !
A l’ouverture je monte à l’église qui ne présente pas beaucoup d’intérêt !
Et avant de repartir, je prends en photo le « mur de Magnificat » moins impressionnant qu’au carmel du Pater puisqu’il n’y a que 47 langues !
Je vais ensuite dans l’église qui fait mémoire de la nativité de Jean-Baptiste.
On trouve ce lieu dans une crypte dans laquelle, comme à Bethléem on a le lieu de la naissance marqué de manière forte.
Et en sortant, je prends quand même la photo de la prière de Zacharie, le benedictus que l’on dit tous les matins à l’office.
Je rentre comme un grand et me repose … ce soir, nuit au sépulcre !
Ma nuit au Saint Sépulcre
En fait, la nuit aura été courte car ce jeudi 20 juin, en Terre Sainte, c’est la fête du Saint Sacrement. Il y avait donc des Vigiles solennelles chantées par les franciscains, du coup les portes se sont rouvertes vers minuit. Mais bon, j’ai eu quand même presque 3 heures de tranquillité au Saint Sépulcre avec une vingtaine de personnes.Dès que les portes ont été fermées c’est un vrai rituel !), les gens présents se sont précipités au tombeau … alors, moi, je suis allé au Golgotha parce que je rappelle que l’église que nous, les latins, nous appelons le St Sépulcre et que les orientaux appellent plutôt l’anastasis (résurrection) regroupe ces deux événements, mort et résurrection de Jésus, vécus en deux lieux si proches qu’ils ont pu être réunis dans une même église.
C’est sûr que c’est un privilège d’y être pratiquement seul … il n’y avait qu’une religieuse en même temps que moi, sur ce lieu.
Le silence était juste troublé par une religieuse orthodoxe qui faisait le ménage de son côté en frottant les gouttes de cire avec une sorte de papier de verre qu’elle avait sous sa chaussure. Dans la partie catholique, en bas, c’étaient les franciscains qui passaient le balai … comme quoi, les cathos, on est moins macho !
Au bout d’un moment, je suis allé au tombeau. Il fallait se faufiler car l’espace avait déjà été aménagé pour l’office des Vigiles. J’ai pu très vite pénétrer dans la première partie et il a fallu attendre une vingtaine de minutes pour aller dans la 2° partie, je ne suis pas resté trop longtemps pour permettre à chacun de passer un moment, tout le monde n’avait pas la même attention ! Mais quand je dis que je ne suis pas resté très longtemps, je suis resté quand même une dizaine de minutes, alors que les pèlerins en journée ne peuvent s’arrêter que quelques secondes !
J’ai fait ensuite une tournée pour profiter qu’il n’y ait personne pour faire des phots. J’en mets quelques unes mais si vous en voulez plus, allez voir mon blog : rogerhebert.com
Et puis je suis retourné au tombeau, il y avait moins de monde, je suis entré et pour ne pas squatter totalement je suis resté debout dans le coin et, là, je suis resté une bonne demi-heure pour reprendre toutes les intentions de prière qui m’avaient été confiées. Avant mon départ et depuis mon départ, je peux dire que ça n’arrête pas, j’en reçois beaucoup sur Facebook par les amis (connus ou non) du Burundi. C’est d’ailleurs surtout pour eux que je donne tous ces détails car je sais que la plupart ne pourront jamais venir pour des raisons financières. Ce temps d’intercession au tombeau a été le moment fort de ma nuit … mais j’ai aussi parlé de moi à Jésus et de mon avenir !Je suis retourné ensuite au Golgotha et j’ai commencé à relire les notes que j’avais prises au cours de ma retraite de 30 jours … mais je n’ai pas eu le temps de terminer, les portes se sont ouvertes trop tôt. Je vais profiter de ces jours passés au Mont des Béatitudes où le soir, je suis dans une certaine solitude pour continuer.
Je suis resté un moment à l’office de Vigiles … en latin !
Mais le sommeil est venu d’un coup, alors j’ai décidé de rentrer et j’ai traversé les souks déserts, croisant seulement quelques jeunes et surtout beaucoup de chats !!!
Une visite du Saint Sépulcre
Pour beaucoup de chrétiens, la visite du Saint Sépulcre est décevante : on ne retrouve rien qui permette d’imaginer comme c’était au temps de Jésus, c’est la foire et on voit la division de nos Eglises qui parfois provoque des tensions. Mais au milieu de tout cela, il y a une bonne nouvelle : c’est vrai que la cohabitation n’est pas facile, mais nous sommes toujours ensemble dans ce lieu ! Des parents souffrent de voir leurs enfants se chamailler, mais tant qu’ils acceptent d’habiter ensemble, tous les espoirs sont permis même s’il y a des tensions … eh bien, c’est ce qui se passe au Saint Sépulcre : nous sommes encore et malgré tout ensemble !La fermeture du Saint Sépulcre est d’abord un rituel. Etant donné que ceux qui sont de dans ne sont pas arrivés à s’entendre, c’est un musulman qui ferme tous les soirs ! On lui donne une échelle pour qu’il puisse fermer (la serrure est en hauteur) et il redonne l’échelle par une trappe dans la porte. Ce sont deux familles musulmanes qui sont gardiennes des clés depuis 8 siècles et qui soir et matin accomplissent ce rituel en présence des sacristains de chacune des grandes confessions présentes. Une vidéo ancienne montre le rituel qui s’accomplit aussi en présence d’un policier.
Il faut bien comprendre que cette église englobe deux lieux qui étaient extrêmement proches : le Golgotha, lieu de la crucifixion et le tombeau dans lequel Jésus a été mis, le vendredi en fin d’après-midi) et duquel il est sorti vivant le dimanche au petit matin.Dès l’entrée, nous voyons la « pierre de l’onction » pierre où le corps mort de Jésus aurait été déposé à la descente de la croix. Cette pierre est surtout vénérée par les chrétiens orientaux qui l’enduisent de parfum. Elle est inauthentique, c’est sîr, mais elle a été tellement vénérée qu’elle en est devenue sainte puisque chargée de la prière et de l’amour de tant de chrétiens pour Jésus !
Il y a un escalier très raide pour monter au Golgotha.
Une fois en haut, il y a deux parties, l’une catholique, c’est la chapelle de la crucifixion, chapelle où on fait mémoire du lieu où on a cloué Jésus sur la croix encore posée au sol
Et l’autre orthodoxe, c’est la chapelle du calvaire, chapelle du calvaire du lieu où la croix a été dressée et plantée dans les trous préparés. Mais le trou que l’on montre ne peut être celui de la croix de Jésus car les romains ont fait raser la partie supérieure du Golgotha quand ils ont voulu, après 70, transformer le lieu en temple païen pour effacer le souvenir des chrétiens. Ce lieu était une carrière dans laquelle on taillait les pierres dont on avait besoin pour les constructions de la ville, du Temple … Mais il restait un « mamelon » de pierre saillant, en forme de croix (nom de golgotha) à cet endroit, la pierre n’était pas bonne pour la construction, donc on l’avait laissée. Ceci dit, les romains nous ont rendu service car, mis à part le fait d’avoir rasé le haut du Golgotha, pour aplanir ce lieu qui ne l’était pas, ils l’ont recouvert de terre puis ont mis en dallage. Grâce à cela, ils ont protégé le lieu, Ste Hélène n’aura qu’à faire évacuer la terre pour retrouver le tombeau et le Golgotha !
Ce qui est très beau, c’est qu’entre ces deux chapelles, il y a un autel de Notre Dame des Douleurs dont l’iconographie rappelle la prophétie de Syméon adressée à Marie quand les parents de Jésus étaient venus le présenter au Temple après sa naissance selon la coutume des juifs. Syméon avait annoncé qu’un jour un glaive de douleurs transpercerait le cœur de Marie. C’est bien ici que s’accomplit la prophétie quand Marie voit son Fils endurer ses dernières souffrances (après tant d’autres depuis Gethsémani). Mais ce qui est beau, c’est que Marie unit ces deux chapelles et donc ces deux communautés : les catholiques (représentés par les franciscains) et les grecs orthodoxes … et parfois, la cohabitation n’est pas simple ! Marie fait le lien, c’est aussi son rôle. Mais j’ai aussi pris cette photo qui montre que tout n’est pas toujours à couteau tiré !
Quand on descend du Golgotha, il y a, juste e dessous, une chapelle qu’on appelle la chapelle d’Adam pour rappeler que Jésus est mort pour tous les hommes, qui depuis Adam, sont tous pécheurs.
Ensuite, nous trouvons la chapelle de Ste Hélène. L’escalier qui descend à cette chapelle nous permet de voir toutes ces croix-graffitis sur le mur. Cette chapelle est confiée aux arméniens.
On descend encore dans le point le plus bas du Saint Sépulcre et on arrive à la chapelle « du recouvrement de la croix. » C’est là que Ste Hélène (la mère de l’empereur Constantin) a fait creuser pour retrouver la croix du Christ mise dans une espèce de décharge. Elle a trouvé plusieurs croix (larrons) il fallait donc identifier la bonne. Pour cela, on raconte qu’on a fait venir des malades, handicapés et qu’on leur a fait toucher les différentes croix, en touchaient l’une de ces croix, ils étaient guéris, on en a déduit que c’était la croix du Christ.
Puis on arrive à « la prison » cette petite chapelle qui est la plus tranquille, un des rares lieux où on peut prier en journée au St Sépulcre. Cette chapelle avait brûlé, il y a quelques années et a été entièrement refaite, elle est à nouveau ouverte. La tradition veut que, lorsque Jésus est arrivé au Golgotha, le trou dans lequel on devait planter sa croix n’était pas tout à fait fini. Il a donc dû attendre, en ce lie, sous la garde des soldats, d’où le nom de prison donné à cette chapelle. On peut imaginer que ce moment d’attente a encore rajouté bien des souffrances à Jésus.
En continuant à tourner (dans le sens inverse des aiguilles d’une montre !) on arrive au catholicon, propriété des grecs orthodoxes. Il n’est pas toujours accessible, mais quand on peut y entrer, c’est splendide, un peu chargé pour nous, c’est vrai (encore qu’en bien d’autres lieux c’est plus chargé !) mais il faut toujours se rappeler que, pour les orthodoxes, une église et encore plus la liturgie qui s’y célèbre, c’est un coin de ciel sur la terre … ça ne peut donc qu’être majestueux !
En continuant, on arrive dans la partie franciscaine, nous croisons un premier autel dédié à Marie-Madeleine, puis la sacristie des franciscains et la très belle et très reposante chapelle dite de l’apparition de Jésus à sa mère. C’est vrai que l’évangile ne parle pas de cette apparition. Mais St Ignace de Loyola, par exemple, qui ne manquait pas de rigueur, en est absolument persuadé. Dans cette chapelle où il y a la présence réelle de Jésus au tabernacle, en principe, on peut aussi prier car les franciscains veillent au silence.
Dans cette chapelle a été gardée un morceau de la colonne de la flagellation de Jésus.
Et puis, on arrive au tombeau. A l’origine, nous étions dans un jardin-cimetière de tombeaux tout proche du Golgotha qui était comme une carrière, il était donc facile de creuser des tombeaux dans la roche. Joseph d’Arimatie s’était fait faire un tombeau qu’il a donné pour mettre le corps de Jésus. Pour construire la basilique de Ste Hélène, on a isolé ce tombeau en détruisant ce qui était autour afin de pouvoir tourner autour de ce tombeau. Et ensuite par la suite des temps, un édicule a été construit pour enchâsser le tombeau et le préserver. Quand on entre dans l’édicule, il y a deux pièces, la plus au fond est donc celle qui contient la pierre sur laquelle le corps mort de Jésus a reposé. Récemment des travaux importants de restauration de l’édicule ont permis de mettre à nu cette roche qui est donc recouverte de deux pierres, l’une qui date de l’époque de Constantin et l’autre plus tardive qui est celle que nous voyons aujourd’hui. Dans la vidéo de 41 minutes dont je donne la référence, un très bon reportage, au milieu de la vidéo explique tout cela. Ctte restauration a été un événement puisque le tombeau n’avait pas été ouvert depuis 1555. Les travaux qui y ont été faits ont permis aux archéologues d’affirmer avec certitude que nous sommes bien sur le lieu du tombeau du Christ. Ces travaux ont été aussi un événement car il n’est pas facile de se mettre d’accord entre les différentes confessions qui sont dans ce lieu saint, et là, on y est arrivé, alleluia !
Au dos de l’édicule, il y a la petite chapelle des éthiopiens et un certain nombre d’autres lieux que vous découvrirez lorsque vous irez !
Si vous voulez en savoir plus :
Une vidéo bien faite qui montre, en dessins, l’histoire du bâtiment depuis Jésus https://www.youtube.com/watch?v=lkJ4Sa77JIw
à la suite de cette vidéo, on peut lire l’article : https://www.custodia.org/fr/sanctuaries/saint-sepulcre
Une vidéo de moins de 10 minutes qui montre l’essentiel https://www.youtube.com/watch?v=IxV4gzZ7EvU
Une vidéo de 40 minutes qui en montre plus :
https://www.youtube.com/watch?v=VjeMacMBRMY
Vendredi 21 juin
Aujourd’hui, je suis descendu vers le lac … à vol d’oiseau, nous sommes très près, mais il ne semble pas y avoir de chemin qui permette de le faire. Il y en aurait un mais il faut franchir une clôture indiquée qu’il est interdit de pénétrer et pas très loin il y a une caméra ! Alors, j’ai préféré m’abstenir. Du coup, j’ai fait mes 13 km de marche et ça aurait pu être 3 de plus si je n’avais pas demandé à des jeunes chinois de me conduire, au retour de Capharnaum à la route du Mont des Béatitudes. Mais maintenant j’ai le rythme car finalement, c’est à peu près ce que je marche chaque jour … à Jérusalem, on marche beaucoup sans toujours s’en rendre compte ! Donc j’ai la forme même si, depuis le trek, j’ai toujours un genou un peu douloureux.
Première étape : Tabgha. Ce nom est la contraction d’un nom grec qui signifie « les 7 sources. » C’est le lieu de la multiplication des pains avec cette fresque si connue qu’il faut regarder attentivement et connaitre l’évangile pour en comprendre le message. L’évangile nous parle d’un enfant qui avait 5 pains et 2 poissons, or sur la fresque, il n’y a que 4 pains dans le panier ! Est-ce une erreur de l’artiste qui l’a faite et qui n’avait pas lu assez attentivement l’évangile ? Non ! En effet, cette fresque est sous l’autel, donc le 5° pain, c’est celui qui est sur l’autel, le pain de l’Eucharistie, voilà le pain que Jésus ne cesse de multiplier pour nous !
Dans cette église, il y a aussi, au sol de belles mosaïques qui pourraient dater du 5° siècle. J’aime cette représentation de ces deux canards amoureux … peut-être que l’artiste était très amoureux et que sa femme l’appelait « mon canard » !
Après avoir pris le temps de prier avec l’évangile, je quitte Tabgah pour aller à l’église de la Primauté de Pierre. C’est juste à côté.
C’est le lieu où Jésus ressuscité est apparu à ses apôtres qui étaient repartis à la pêche. Ils n’avaient rien pris et Jésus va leur faire faire une nouvelle pêche miraculeuse. Quand Pierre reconnait Jésus, il se jette à l’eau pour vite aller le retrouver. Admirable ! Parce qu’il n’avait encore pas revu Jésus en tête à tête depuis son reniement. Moi, peut-être que, à sa place, j’aurais envoyé Jean en éclaireur en lui disant : tu expliqueras à Jésus que je regrette ! Mais lui, ni une ni deux, il se jette à l’eau, il a tellement besoin de cette rencontre ! Quand il arrive, Jésus a préparé un feu pour faire griller des poissons qu’ils ont ramené, ce repas autour du feu s’est passé sur ce rocher marqué « mensa Christi » c’est-à-dire la table du Christ.
A la fin du repas, il le prend à part sur la plage et lui pose trois fois cette question : Pierre m’aimes-tu ? C’est la plage sur laquelle j’ai pris un grand temps de méditation à l’ombre
… hélas, des jeunes, en bateau, mettaient souvent leur musique à fond !
Dans cette méditation, je me suis rappelé de ce texte qu’on nous avait donné à la retraite des 30 jours, une lettre de Ste Elisabeth de la Trinité à sa mère-prieure écrite quelques jours avant sa mort (celle d’Elisabeth !). Elle lui dit à peu près : à vous ma mère, Jésus ne demande pas : m’aimes-tu plus que ceux-ci, mais il vous dit : laisse-moi t’aimer plus que ceux-ci ! Cette parole a bien nourri ma méditation !
Je reprends le chemin pour aller jusqu’à Capharnaum, 3 km mais il fait 35° ! Il y a une petite promenade qui a été aménagée, mais bien peu d’ombre, enfin, c’est déjà bien, ça évite de marcher sur la route !
Capharnaum, c’est là où habitait Pierre avec d’autres apôtres dont, évidemment, son frère André. Et on peut presque dire que Jésus a squatté chez Pierre ! Quand il va à Capharnaum, l’évangile dit qu’il va « à la maison » … mais c’était chez Pierre. C’est pour cela que la pancarte d’entrée donne à Capharnaum le nom de village de Jésus.
A capharnaum, ce qui est remarquable, c’est la synagogue que les fouilles ont mis à jour. Celle que nous voyons date du 5° siècle, mais les archéologues affirment qu’il y en a une du 1° siècle en-dessous. C’est la que Jésus a prononcé le discours sur le pain de vie en Jn 6 d’où, aussi la mention sur la pancarte de « promesse de l’Eucharistie. »
Et ce qui est encore plus remarquable, c’est qu’on a retrouvé la maison de Pierre au milieu de toutes ces maisons de pêcheurs ! Un mot sur ses maisons si petites : quand Jésus allait à Capharnaum, il dormait là, au milieu des autres … l’incarnation va jusque là ! Lui, le Fils du Dieu tout-puissant, il ne demandait pas une « suite royale » pour dormir dans un lieu à la hauteur de son rang. C’est l’hymne de Paul aux Philippiens : lui de condition divine, il s’est abaissé … et c’est bien vrai !
Sur la maison de Pierre, une église a été construite récemment de manière très intelligente. Le plancher du centre de l’église est vitré comme ça on voit la maison dessous. Mais comment est-on sûr que c’est la maison de Pierre ? J’ai pris une photo d’un prospectus montrant le site avant la construction de la nouvelle église. Les fouilles archéologiques ont mis à jour, à 20 mètres de la synagogue, les vestiges d’une église byzantine du 5° siècle qui enchâssait une pièce qui a été objet de vénération (les graffitis, le prouvent une nouvelle fois !) et qui a même servi de lieu de culte. Ce lieu fait vraiment partie des lieux authentiques pour lesquels on n’a aucun doute.
Ici, je me suis encore arrêté assez longtemps dans la nouvelle église … climatisée et j’ai relu tout l’évangile de Marc (il faut 1h30) parce que Capharnaum est cité tellement souvent que ça vaut le coup de relire et l’évangile de Marc présente deux intérêts : d’abord, il est le plus court ! Et ensuite, Marc, pense-t-on a été le secrétaire de Pierre ce qui fait que cet évangile, parfois on l’appelle l’évangile de Pierre, c’est-à-dire écrit avec les informations données par Pierre à Marc qui ne faisait pas partie des 12. L’évangile de Pierre, c’est bien le lieu de le lire !
Je fais quelques photos du lac avant de partir, il est un peu agité … ça rappelle l’évangile ! Et je reprends la route. Je vois 3 jeunes monter dans une voiture et je leur demande s’ils peuvent me déposer à Tabgha ce qui m’économisera 3 km. Ce sont des chinois qui ont du mal à comprendre mes quelques mots d’anglais, mais merci Google traduction !
Ensuite je remonte à pieds, c’est pas très intéressant, il faut marcher au bord de cette route où il y a de la circulation et pas beaucoup d’espace pour les piétons … mais il faut bien que je remonte … et quand j’arrive, je suis heureux de retrouver ce hâvre de paix dont je refais une photo !
Samedi 22 juin
Ce matin, j’ai prié le bréviaire dans un des nombreux lieux aménagés pour que les groupes puissent célébrer la messe au Mont des Béatitudes.
Ensuite, je me suis dit qu’il devait quand même exister un chemin pour descendre que ce n’était pas possible d’être obligé de faire un tel détour et de prendre cette route où il y a tant de circulation. Je suis donc allé voir, si en contournant le domaine du côté opposé que j’avais exploré hier, ça serait mieux … de fait, ça me semble mieux !Je descends au milieu de plantations d’arbres fruitiers : leetchis, prunes et autres que je n’ai pas pu identifier. Je ne me sers pas au passage alors que beaucoup de ces fruits sont mûrs pour deux raisons. La 1° c’est que je vois de temps en temps des caméras de surveillance et comme je ne suis pas sûr d’avoir le droit d’être là, je ne veux pas aggraver mon cas si je suis repéré, il ne faudrait pas que, en plus, je sois accusé de vol ! Et 2° raison, je me rappelle du St Curé d’Ars, dans l’épisode qui l’a conduit à déserter, il a raconté qu’il a été pris par la faim et qu’il a volé une grappe de raisins (il traversait le beaujolais !) alors, il a mis une pièce sur le cep pour payer ce qu’il a pris afin que ça ne soit pas du vol ! Au bout d’un moment, j’entends des chiens qui commencent à aboyer, je me dis qu’ils sont là pour surveiller les plantations, donc je change de chemin pour m’en éloigner. Finalement, je finis par arriver sur la route près de Capharnaum sans avoir eu à franchir aucune clôture, souvent électrifiée ! J’ai mis un peu moins d’une heure.
J’arrive vers un parc, comme j’ai le temps, je m’y aventure,
mais c’est Shabbat, donc tout est fermé … mais n peut entrer. Je vais au bord
du lac, un bateau va accoster. Ces bateaux, tous les pèlerins les ont pris pour
traverser le lac et lire l’un ou l’autre texte d’évangile au milieu du lac.
Juste après, il y a un endroit où je vois des familles qui manifestement vont se baigner. J’ai tout prévu, moi aussi, je les suis. Il y a un panneau indiquant qu’il est interdit de se baigner, mais tout le monde le fait, donc je ne me gêne pas. Ce bain est bienfaisant, il fait tellement chaud ! Et puis, quand même, se baigner dans le lac de Tibériade, c’est à faire !
Je reprends la marche après ce bain si agréable et j’arrive ensuite vers le Capharnaum orthodoxe, un peu plus loin que l’autre où il n’y a qu’une église que j’avais visité une fois déjà dans le pèlerinage effectué avec le père Michon qui fut mon prof de Bible au séminaire. Pour saluer mon arrivée, un paon fait une roue merveilleuse !
Dans ce monastère, il y a de belles icônes. Je vous en montre deux : l’appel de Matthieu qui s’est passé au bord du lac, on voit l’argent sur la table
et la guérison du paralytique, on repère bien les cordes de ceux qui le descendent.
C’est la fin de la messe, j’ai pris la photo du prêtre donnant la communion avec une cuiller dans laquelle il a mis un morceau du pain consacré qu’il trempe dans le calice.
Je reprends la marche pour retourner au Capharnaum historique mais là, c’est juste à côté … d’ailleurs le monastère orthodoxe était aussi à côté du parc !
Il y a beaucoup de monde, c’est Shabbat, donc tous les sites juifs sont fermés, ce qui fait que les groupes vont tous dans les sites chrétiens. Je refais une photo d’un chapiteau qui a été retrouvé dans les fouilles, je l’avais cherché hier, mais je ne l’avais pas trouvé ! C’est une synagogue sur roulette, j’aime bien ! Ça rappelle que ce peuple est un peuple qui a eu beaucoup à se déplacer … le credo des juifs rappelle que leurs pères étaient des araméens errants.
Je prends le temps de lire et méditer le discours sur le pain de Vie Jean chapitre 6, ce que je n’avais pas fait hier. Pour cela, je vais dans un coin assez tranquille, au bord du lac, mais toujours dans le site de Capharnaum, dommage, je n’ai pas fait de photo. Comme j’ai amené un casse-croûte, je le mange à la suite de cette méditation sur le pain de vie.
Et je repars, bien décidé à trouver un meilleur chemin que ce matin !
En sortant de Capharnaum, je croise cet âne …
j’ai une tendresse particulière pour les ânes, car c’est sûrement grâce à un âne que je suis prêtre ! Je vous raconte brièvement. Quand j’étais petit, je rêvais d’être père Noël et quand j’ai compris que les débouchés n’étaient pas extraordinaires, j’ai voulu être prêtre. A l’époque, on partait, enfant, dans une école qui préparait au petit séminaire, c’était à Bourg-en-Bresse, l’école St Nicolas, j’avais 9 ans ! Mais je n’étais jamais parti de chez moi, alors quand le prêtre, directeur de la maison, le bon père Druguet, est venu chez moi pour m’inviter à aller rejoindre cette école, j’ai dit que je ne voulais pas y aller. Alors, il a essayé de me convaincre en trouvant des arguments. Il m’a expliqué que c’était sa maman qui faisait à manger et qu’elle faisait très bien à manger … et on voyait que c’était vrai en le regardant ! Mais, moi, je n’avais pas besoin de sa mère, la mienne faisait bien à manger aussi et on voyait que c’était vrai en me regardant ! Il a cherché d’autres arguments, mais rien n’y faisait. Et, au bout d’un moment, il m’a dit : le jeudi, puisqu’il n’y a pas d’école (car, à mon époque, le jour de coupure n’était pas le mercredi mais le jeudi) il y a un âne dans le pré et vous pouvez faire de l’âne ! Alors j’ai dit : s’il y a un âne j’y vais ! Voilà comment un âne a contribué à ma vocation !!! Chaque année, au moment des Rameaux, on lit cette histoire de Jésus qui demande à ses apôtres d’aller chercher un âne pour qu’il puisse faire son entrée solennelle à Jérusalem et il dit, si on vous demande pourquoi vous détachez cet âne, vous direz : le maître en a besoin. Le Maître en a eu besoin avec moi … Dieu se sert de tout pour faire aboutir son projet !
Un mot quand même sur le chemin du retour, j’en ai trouvé un meilleur, je n’ai mis qu’une demi-heure, mais ça grimpait dur !
bonjour père Roger,
nous vous connaissons depuis la retraite à la Flatière il y a qq années…je ne sais plu….ma mémoire est pleine……
je viens de relire votre pèlerinage et avec plaisir j’ai retrouvé des lieux vus lors d’un pèlerinage en Terre Sainte avec le diocèse d Lyon et le père PAYEN.
mais avec vous bcp plus de photos et de détails …….merci de ce moment pendant qq jours à NOZEROY chez mon compagnon (Michel DELONT) qui va bcp mieux.
vous êtes souvent dans mes prières, comment allez-vous ?
Marie LARDET 69220 Dracé