13 avril : Dimanche des Rameaux et de la passion … Oui il nous aime avec passion !

Puisque la lecture de la passion a été longue, il faut que l’homélie soit courte, j’espère pouvoir tenir parole ! Ce dimanche qui nous fait entrer dans la semaine sainte, nous l’appelons un peu rapidement dimanche des Rameaux, mais son titre exact, c’est : dimanche des Rameaux et de la passion. De fait, il y a comme deux éléments essentiels à vivre : le rite de la bénédiction des rameaux et la lecture de la passion. Permettez-moi de revenir rapidement sur chacun de ces éléments.

Le rite des Rameaux. Pour beaucoup de chrétiens, pas très pratiquants, le dimanche des Rameaux, c’est le dimanche qu’il ne manque pas dans l’année parce qu’il faut aller chercher les rameaux bénis pour les ramener à la maison. D’ailleurs certains rentrent chez eux dès que la bénédiction est faite, ils profitent de la procession pour partir en douce ! Avec le mauvais temps et l’absence de procession aujourd’hui, peut-être que certains n’ont pas pu s’échapper, nous les accueillons avec joie pour le reste de la messe. Comme je l’ai dit dans mot d’introduction, avec ces rameaux que nous allons installer dans nos maisons, c’est Jésus que nous voulons inviter chez nous. Ces rameaux ne sont pas des grigris qui nous protégerait contre les calamités de toutes sortes. Nous l’avons entendu, la foule a utilisé ces rameaux pour acclamer Jésus en criant : hosanna ! Ce mot, en hébreu, il signifie : sauve-nous ! Installer ces rameaux bénis chez nous, c’est une manière de dire sans cesse, toute l’année : Jésus sauve-nous ! C’est-à-dire : Jésus, fais que nous ne nous laissions pas dominer par notre médiocrité ! Jésus que ton amour nous aide à faire triompher l’amour dans notre maison, dans nos relations familiales ! Jésus que tous ceux qui entrent chez nous puissent repartir en étant devenus meilleures, comme aimait le demander mère Teresa à ses sœurs.

Venons-en à la lecture de la passion. Nous aurons l’occasion de la relire vendredi, mais dans l’Evangile de St Jean, cette fois. Evidemment, il n’est pas question de commenter chaque ligne, il faudrait une retraite d’une semaine pour le faire ! Je voudrais juste insister sur le mot que nous utilisons pour désigner ces derniers moments de la vie de Jésus : la passion. On comprend que ce mot ait été choisi puisqu’il vient du latin « passio » qui signifie souffrance. De fait, que de souffrances Jésus a enduré depuis la nuit à Gethsemani jusqu’à sa crucifixion sur le Golgotha, souffrances physiques, bien sûr, mais aussi souffrances morales et même spirituelles. Mais, comme par un clin d’œil du Saint-Esprit, ce même mot de passion, en français, il évoque aussi l’amour. Je ne sais pas si c’est le cas dans d’autres langues. La passion des amoureux, c’est leur amour fougueux. Alors, appliqué à Jésus le double sens de ce mot devient très beau, on pourrait dire : avec quelle passion, il a vécu sa passion ! Ou encore, c’est par amour pour nous qu’il a vécu toutes ces souffrances qui lui ont été infligées. Et c’est bien la passion d’amour qu’il a su déployer dans sa passion de souffrance qui nous sauve.

Je termine en nous lançant une double invitation :

  • Essayons de reprendre conscience que, dans cette messe, comme dans toutes les messes, c’est sa passion d’amour qui nous nourrit. Dans l’Eucharistie, nous le méditerons jeudi, Jésus a anticipé le don de sa vie : ma vie, nul ne la prend, c’est moi qui la donne ! Quand nous allons communier, nous recevons donc son amour passionné pour que le nôtre le devienne chaque jour un peu plus, amour passionné à l’égard des autres et à l’égard du Seigneur.
  • 2° invitation : soyons aux rendez-vous d’amour qu’il nous fixe tout au long de cette semaine. Ça commence demain avec la messe chrismale, cette messe qui rassemble tous les prêtres autour de l’évêque à la cathédrale avec tous les membres du Peuple de Dieu qui le peuvent. Et ça se continuera dans les différentes célébrations de la semaine sainte. Venons recueillir son amour passionné pour que notre amour le devienne toujours plus.

C’est ce que nous demandons par l’intercession de Notre Dame de Laghet.

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