27 décembre : St Jean, apôtre … un autre jumeau de Jésus !

Les jumeaux, les triplés fêtent forcément leur anniversaire le même jour et c’est très beau, mais il y a en même temps un peu de frustration parce que, surtout quand on est enfant, le jour de son anniversaire, on souhaite être le roi de la fête et c’est difficile de partager cette place ! Je vous en parle d’expérience puisque je suis jumeau ! Après en grandissant, c’est plutôt sympa de fêter son anniversaire avec son jumeau ou sa jumelle pour ce qui me concerne et, pour moi, c’est même très confortable car, ma sœur, qui est une très bonne cuisinière s’occupe de tout pour le repas d’anniversaire ! Pourquoi je vous raconte tout ça ? Simplement parce que j’ai l’impression qu’hier comme aujourd’hui, l’Eglise nous donne de célébrer les quasi-jumeaux de Jésus. Oui, Etienne, c’est un quasi-jumeau de Jésus puisqu’il est mort dans une imitation parfaite de Jésus. Et Jean, il est aussi quasi-jumeau, tellement il a été uni à Jésus ; comme des jumeaux qu’on ne peut séparer, il était toujours tout près de lui, reposant sur son sein au cours du repas de l’Eucharistie, restant jusqu’au bout au Golgotha et recueillant Marie, devenant pour Marie le fils de la consolation. 

C’est pour cela que j’ose donner à Etienne et à Jean le titre de quasi-jumeaux de Jésus. Mais, bon, c’était quand même difficile de les fêter, tous les trois, ensemble, à Noël. Alors le 25 décembre, on a célébré Jésus, seul, et puis, comme c’est Noël pendant encore une semaine, le 26, on a célébré Jésus et son premier quasi-jumeau Etienne qui donnera sa vie comme lui et le 27 son deuxième quasi-jumeau Jean qui lui a tant été uni. Vous comprenez bien que ces fêtes ne doivent pas nous rendre jaloux de la proximité glorieuse d’Etienne et Jean avec Jésus. C’est comme si l’Eglise nous disait, il reste suffisamment de jours dans cette octave de Noël pour que tu puisses y glisser ta fête aussi parce que, toi aussi, tu es appelé à te considérer comme un quasi-jumeau de Jésus. C’est l’appel qui est lancé à tous les hommes, oserons-nous croire que cet appel est pour nous, pour chacun de nous ? Jésus nous veut tout près de lui, uni à lui comme peuvent l’être des jumeaux ! Demandons au St Esprit qu’il nous fasse cette grâce de plus en plus ressembler à Jésus pour que ceux qui nous rencontrent ne doutent pas un seul instant que nous sommes ses quasi-jumeaux.

Alors qu’a-t-il à nous dire, St Jean, pour nous aider à progresser sur le chemin de la vie chrétienne, pour que nous devenions chaque jour un peu plus, nous aussi les quasi-jumeaux de Jésus ? 

Ce que je veux retenir des textes que nous avons entendus, c’est une invitation à l’émerveillement de la foi parce qu’il ne peut pas y avoir de vraie foi sans émerveillement ! On aura du mal à voir dans les blasés de la foi des quasi-jumeaux de Jésus ! En tout cas, St Jean, ce n’est pas un blasé, on l’a bien entendu dans la 1° lecture. Nous savons que St Jean qui a été disciple de Jésus très jeune a écrit son Evangile et ses lettres au soir de sa vie. Et, au soir de sa vie, il n’en revient toujours pas de la chance qu’il a eue qu’il énonce en ces termes, je retraduis à peine pour que ça soit plus explicite : Celui qui était depuis le commencement, Celui que nous avons entendu, Celui que nous avons vu de nos yeux, Celui que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, c’est le Verbe de vie. En Lui, la vie s’est manifestée, la vie éternelle qui était auprès du Père, nous l’avons vue !  Et quand il écrit cela, il prend conscience que ce qu’il dit est tellement inouï, impensable, qu’il tient à le répéter : Oui, oui, c’est bien vrai, le Verbe de vie, nous l’avons vu et nous l’avons entendu et c’est Lui que nous vous annonçons. Jusqu’au soir de sa vie, il restera admiratif de Celui dont il a eu le privilège d’être quasi-jumeau. Jusqu’au soir de sa vie, il restera reconnaissant de l’immense privilège qui lui a été fait de vivre cette expérience.

En entendant cela, il se peut que vous soyez touchés par ce témoignage si fort que nous livre St Jean de son expérience de proximité avec Jésus et il se peut aussi que, en même temps, vous vous disiez : oui, mais ça, ça a été réservé à une poignée de privilégiés ! Eh bien, non ! Par l’Eucharistie, c’est la même expérience qu’il nous est proposé de vivre, c’est la même proximité que nous pouvons expérimenter. D’ailleurs, dans les paroles de St Jean que j’ai citées, nous n’avons entendu aucune nostalgie, en disant cela, St Jean ne rappelait pas le bon vieux temps où Jésus était parmi eux, lui avec eux et eux avec lui, non ! Il en parle comme d’une expérience encore actuelle, rien n’a été perdu de sa proximité avec Jésus parce qu’elle a été entretenue par l’Eucharistie. 

Et ça devait être quelque chose, pour lui, de célébrer l’Eucharistie avec Marie, comme paroissienne la plus fidèle ! Eh bien, en ce jour, nous sommes vraiment invités à demander un renouvellement de notre foi pour croire que c’est cette même expérience qu’il nous est proposé de vivre à chaque fois que nous participons à l’Eucharistie. Dans l’Eucharistie, il se rend aussi proche de nous qu’il était proche de Jean ; celui qui vient établir sa demeure en nous, nous propose de reposer sur lui comme il a accepté que Jean puisse le faire au cours du dernier repas. C’est sûr l’Eucharistie nous configurera chaque jour un peu plus à lui, c’est ainsi que nous pourrons être reconnus, nous aussi, comme ses quasi-jumeaux ! Comme on a raison de pousser ce cri d’exclamation au cœur de l’Eucharistie : il est grand le mystère de la Foi ! 

Par l’intercession de Notre Dame de Laghet, demandons la grâce de vivre comme les quasi-jumeaux de Jésus émerveillés de cette proximité avec lui qu’il nous permet de vivre.

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