Semaine du 27 janvier au 1° février

Dimanche 27 janvier

Ce matin, office des Laudes à 6h30 suivi du petit déjeuner.
La messe sera à 8h célébrée par le curé de la paroisse. Ce n’est pas la paroisse de Ngozi, même si par facilité on appelle le Foyer de Ngozi, mais je m’en suis rendu compte en allant hier à la cathédrale, la ville de Ngozi est à une dizaine de kilomètres.
Cette paroisse est la paroisse où s’est retiré Mgr Stanislas dont nous avons fêté le jubilé hier 50 ans d’épiscopat, ordonné à 33 ans !!!).
Dans l’enceinte du Foyer a été construite une chapelle (ici une chapelle contient 2 à 300 personnes !) par le Foyer pour la paroisse.
En effet, très vite, les membres du Foyer se sont aperçus que tous ceux qui habitaient à proximité venaient à la messe chez eux car l’église paroissiale est à 6 km ! Très vite leur chapelle est devenue trop petite. Et ils ont vu que s’ils ne faisaient pas quelque chose, les gens, par facilité iraient dans les sectes qui sont installées en grand nombre sur la route de Ngozi et qui cherchent, par tous les moyens, à attirer les chrétiens.
Ils ont donc construit cette chapelle toute simple mais qui contient pas mal de monde.

la chapelle avec l’assemblée de ce dimanche

Chaque dimanche, un prêtre de la paroisse vient célébrer deux messes, l’une à 8h et l’autre à 10h30 : c’est plein à chaque fois. Ce dimanche, c’est le curé qui vient, il est très sympa et accueillant. Il me dit qu’il sera très heureux de participer à la retraite que je vais prêcher pour les prêtres de Ngozi fin février. Hier, au jubilé de Mgr Stanislas, les prêtres de Muyinga qui sont venus (car Mgr Syanislas est originaire de Muyinga) ont fait de la publicité !
Quand nous arrivons la chapelle est peu remplie … quelques minutes de discussion avec le curé qui vient d’arriver, nous entrons pour commencer la messe, la chapelle est pleine !
La messe est très animée comme toujours. Le curé fait une belle homélie qui m’est très bien traduite par Léonard, un membre du Foyer. Son homélie est simple pour inviter les gens à faire entrer la Parole de Dieu dans leur maison. Il pointe du doigt aussi les hommes qui ne viennent pas à la messe et il invite les femmes à les inciter à venir, à parler à la maison de ce qui s’est dit à la messe …

A la fin, il me demande si je veux dire un mot, bien sûr, j’accepte !Je commence par la salutation traditionnelle burundais : tigere Christu ! Les gens applaudissent en m’entendant parler kirundi. Je continue en disant : amahoro, ce qui signifie bonjour, ils applaudissent encore ! Mais j’explique que je ne sais rien d’autre. Je leur dis ma joie, de venir dans leur pays pour la 3° fois. « Chez vous, je suis heureux parce que vos cœurs sont remplis de foi et de joie, même si la vie n’est pas facile tous les jours. Chez nous, au pays des Muzungus (les blancs), même s’il y a des pauvres, la vie est plus facile mais les gens sont souvent tristes. Leurs poches sont pleines, mais leurs cœurs sont vides. Alors, je prie le Seigneur et je supplie les muzungus : vider un peu vos poches pour partager avec ceux qui en ont tant besoin et vos cœurs se rempliront. J’espère qu’un jour, et le plus vite possible, vos poches se rempliront un peu plus mais sans que vos cœurs ne se vident ! Murakose (merci en kirundi). » Je suis très applaudi !

A la sortie de la messe, j’ai l’impression d’être le pape, tout le monde me fait une haie d’honneur et veut me serrer la main ! Pour beaucoup d’enfants, je suis une curiosité, ils n’ont jamais vu ou touché un muzungu car il y en a de moins en moins dans le pays.

Ah si j’étais plus riche, comme j’aimerais encore plus partager, je vois que les besoins sont énormes ici. Je me rends compte qu’ici, au Foyer, on utilise encore les appareils à cassettes pour passer de la musique à la salle à manger. Tout est réparé avec des bouts de ficelle ! Les enfants s’amusent avec une boule de chiffon, un morceau de bois, un fil de fer, un vieux pneu de vélo les occupe une journée entière …
Je ne suis encore jamais entré dans une maison à l’intérieur du pays. J’ai été invité dans une famille à Bujumbura, mais c’était une belle maison. Ici, quand on circule, on voit les maisons le long de la route et on imagine ce que ça peut être à l’intérieur. Bien sûr, il n’y a ni électricité, ni eau courante. Mais, souvent, les maisons n’ont pas de porte, de fenêtres … et je peux vous dire qu’ici, les nuits sont très fraiches, ça ne doit pas être facile pour les enfants. Mais, malgré ces conditions difficiles, quand les gens viennent à la messe, ils sont impeccables. Les tenues ne sont pas recherchées comme en ville, mais les gens sont propres et habillés avec des vêtements propres qui peuvent être trop longs ou trop courts, surtout pour les enfants, mais propres.

A la sortie de la messe, Léocadie, membre du Foyer de Bujumbura qui m’accompagne pour ces 15 jours à Ngozi et qui veille sur moi comme un ange gardien, retrouve une amie d’enfance qui était à la messe … je fais une photo et vite une femme vient se mettre sur la photo !

Léocadie, mon ange gardien, au centre et son amie à gauche

Mardi 29 janvier

Hier, je n’ai pas eu le temps d’écrire !
La deuxième retraite a donc commencé dimanche soir, il y a environ 35 prêtres qui sont là. Il y en a un qui avait déjà suivi la retraite sur le curé d’Ars à Bujumbura, mais c’est vraiment un très bon prêtre, je me rappelle bien de lui. Il est venu me dire que ce n’était pas un problème pour lui de ré-entendre et qu’il lui faudrait écouter encore 10 fois pour essayer de mettre un peu mieux en application ce qu’il entend !
Un autre prêtre est ougandais, il n’est pas francophone, j’espère qu’il comprend un peu quand même … j’ai essayé de parler avec lui, il parle un peu, mais les enseignements doivent quand même lui paraitre longs !
J’ai déjà eu de belles rencontres avec des prêtres, ceux qui viennent trouver le prédicateur dès le début sont ceux qui veulent vraiment vivre une belle retraite et font ce qu’il faut pour !

les prêtres à la chapelle pour l’adoration avec les membres du Foeyr

Hier la journée a été un peu perturbée pour moi par un terrible mal de dos dès le réveil … c’est vrai que j’ai déjà senti au cours de la 1° retraite que le matelas n’était pas terrible !
On m’a rajouté un 2° matelas, j’ai passé une meilleure nuit … il faut dire aussi qu’on est allé m’acheter des anti-inflamatoires. J’ai demandé conseil à Hélène, une paroissienne de Bellegarde et amie médecin à Lyon, elle m’a donné le nom des cachets à prendre. Et ici pas besoin d’ordonnance, il suffit de pouvoir payer les médicaments !

Une partie des cuisinières en action ! Tout est cuisiné au feu de bois !

Je vais donc mieux, les médicaments et les prières de la communauté ont apporté une amélioration sensible ! Tout le monde est aux petits soins. Léocadie qui veille sur moi est inquiète parce qu’elle trouve que je ne mange pas beaucoup … c’est bien la 1° fois qu’on me le dit ! Ici, c’est vrai, je trouve que les gens mangent beaucoup … enfin, ceux qui ont à manger ! Il y a toujours, au moins 3 féculents sur table, et en principe chacun prend des 3 et pas un petit peu ! Moi, le soir, je prends 2 à 3 assiettes de soupe et une part de riz avec un fruit et ça les inquiète de me voir aussi peu manger ! Mais ça me suffit largement ! Mais c’est vrai que je suis en train de perdre du poids ce qui est une très bonne chose. J’ai lu un article sur internet sur le bienfait des graines de papaye donc j’en mange chaque jour ! La papaye est un gros fruit (taille d’une noix de coco) qui à l’intérieur est orange comme un bon melon. Je trouve que ce fruit n’a pas beaucoup de goût en comparaison des mangues si délicieuses, mais la papaye, c’est un trésor de bienfaits … particulièrement les graines. Ici, les gens les enlèvent et les jettent (comme nous avec le melon, mais les graines de papaye sont plus grosses et moins abondantes, je vais en prendre en photo). J’ai donc lu un article qui explique que ces graines peuvent aider ceux qui ont des problèmes intestinaux, ce qui est mon cas, donc j’en mange chaque jour et ça va mieux même si ce n’est encore pas tout réglé !

Voilà une petite papaye avec ses graines … je l’ai mangée ce midi !

Mercredi 30 janvier

Ce matin en préparant mon homélie sur l’évangile du semeur, comme je voulais parler de l’évangélisation, je cherchais la date de l’évangélisation du Burundi. Je suis tombé sur un article très intéressant que je vous partage. La vie de ces premiers missionnaires me fascine !

L’évangélisation du Burundi

Vous voyez cette belle photo ?

Un vieux missionnaire d’Afrique qui dort en face du tabernacle de son église à Muyaga. En effet, à la fin de sa vie, le Père Jean Marie LEPORT, c’est son vrai nom, était très malade. Les médecins à Bujumbura avaient diagnostiqué un cancer de l’estomac inopérable, il avait 87 ans. Alors Piripori a demandé : « laissez-moi retourner à Muyaga pour mourir parmi les miens.» Le 14 septembre 1964, il s’endormait dans le Seigneur, après 61 ans de Burundi. Qui est cet homme dont on disait : « Piripori ? ni we yatanguye Uburundi. » (Le père Leport c’est lui qui a fait le Burundi.) Bien sûr, pas le Burundi des ancêtres de Mwezi Gisabo. Mais le Burundi chrétien, oui ! et combien !
J’aimerais évoquer pour vous cette belle personnalité missionnaire car il a été un modèle de missionnaire zélé, un missionnaire éclairé, un homme de prière et d’action, persévérant et courageux. Nous autres aujourd’hui, nous ne devons pas croire que Muyaga a toujours été ce qu’il est aujourd’hui… Pensez donc : en 1900, deux ans après sa fondation, Muyaga comptait 16 chrétiens, 208 en 1908, 457 en 1910. Les débuts furent très lents, difficiles car la méfiance régnait.
Au début les Pères de Muyaga consacraient beaucoup de temps à l’installation et l’équipement de la station. Ils ne savaient pas trop comment s’y prendre avec les gens des environs. Piripori, lui, pensait qu’il fallait sortir, rayonner dans les environs et rencontrer les gens.
Une visite providentielle. En 1908, après dix ans, un envoyé du Supérieur général des Pères Blancs à Alger, le P. Mallet, est venu visiter les missionnaires et leur a donné beaucoup de conseils. Il leur dit, entre-autre, ce que Piripori pensait et disait à voix basse ; « sortez, rayonnez, prenez contact avec les gens. » A partir de ce moment-là et avec la bénédiction de ses supérieurs, Piripori se lança dans les courses apostoliques autour de la paroisse. Il va rencontrer les gens là où ils vivent, regroupés dans des replis de terrain fertile, accrochés aux grandes chaînes de montagnes comme le Birime. Ils fondent, ils multiplient les succursales et les confie à des chrétiens plus formés et plus éveillés. Bien encadrés, visités régulièrement, ces chrétiens deviendront les catéchistes. C’est une nouveauté, mais elle va se développer de façon remarquable. D’abord une poignée au début et dans les environs immédiats de la mission, puis une légion de chrétiens dévoués, proches à la fois des Missionnaires et des gens. Ces catéchistes deviendront les grands artisans de l’évangélisation du Burundi. Piripori a vu juste. Il entraîne ses confrères sur ce chemin et le catéchuménat s’organise. A partir de Muyaga, avec audace et confiance, Piripori place ses hommes en des lieux reculés qui deviendront plus tard les paroisses Gitwenge, Gisuru, Rusengo. A ces catéchistes, Piripori demande beaucoup. Ils viendront souvent à la mission centrale pour recevoir une solide instruction, des leçons modèles, des conseils et des encouragements. Dans ces rencontres, les catéchistes racontent ce qu’ils vivent, leurs joies et leurs peines. Une véritable école de catéchistes est née. Les meilleurs d’entre eux, le P. Leport osera les envoyer aux quatre coins du Burundi, pensez donc : Makamba, Gatara, Busiga, Mpinga, Rusengo et même dans le Buha voisin pour y épauler l’évangélisation encore dans ses débuts. On se souviendra particulièrement d’un de ces catéchistes envoyés au loin : le papa de Monseigneur Joachim Ruhuna, qui vint s’établir dans la région de Nyabikere-Gatonde. Souvent ces vaillants apôtres furent de bons pères de famille et le Seigneur a bien su où aller chercher ses premiers prêtres.
Piripori, en vrai missionnaire, n’a pas tardé à communiquer sa conviction intérieure aux burundais. Il est soucieux de formation, il prépare l’avenir. Il sait discerner, bien choisir et il consacre beaucoup de temps à la formation. En 1920, il publie un manuel, un catéchisme expliqué. Il connaissait bien la langue, et son supérieur, le Père François Ménard, auteur de la première grammaire, l’a beaucoup aidé.
Sans en avoir l’air, Piripori avait commencé une école primaire qui n’en avait pas encore le nom. Pour préparer ses catéchistes, il a inventé l’école. Des jeunes de 12 à 15 ans reçoivent une instruction élémentaire : lecture, écriture, calcul, en plus de la formation religieuse. Son empirisme a donné de bons résultats ; elle a donné une formation sérieuse à beaucoup de catéchistes, de maîtres d’école, de chefs et sous-chefs. Cependant, il ne s’arrête pas là ; déjà il pense plus loin, il pense petit et grand séminaire. Les meilleurs de son école, s’ils le veulent, sont envoyés à Ushirombo, puis plus tard à Kabgayi avant l’ouverture du premier petit séminaire de Mugera en 1926. Dans ce dernier, les élèves les plus nombreux proviennent de Muyaga. En 1925, Piripori imposent les mains aux deux premiers prêtres du Burundi : ils sont de Muyaga.Au cours de ses tournées apostoliques, Piripori a rencontré le chef Kiraranganya, dans la région de Gisuru. Le Cardinal Lavigerie avait dit à ses missionnaires : visez les têtes, les chefs. Leur conversion entraînera celle de leurs sujets. Sans doute Lavigerie se souvenait-il du baptême de Clovis qui entraîna la conversion des francs, des français. Le 24 mars 1918 Joseph Kiraranganya reçoit le baptême. Doucement la classe dirigeante bouge et s’intéresse à la religion de Jésus Christ. Piripori organise le catéchuménat qui accueille de plus en plus de priants et de catéchumènes. La mission au Burundi prend alors un essor considérable. Presque tout se passe dans les succursales. En 1927, l’Église au Burundi organise le catéchuménat sur le modèle déjà expérimenté par Piripori. En 1915, 457 baptisés, en 1922, 5552. En 1943, année où le P.Leport quitte ses responsabilités de supérieur après 40 ans, Muyaga compte 28.500 chrétiens. Rusengo, détaché de Muyaga en 1923, en compte 19188.
Le secret de tout ce succès, de tous ces progrès ? Il faut le chercher dans la foi profonde de Piripori qui fut toujours un homme de prière. Il est très fidèle à la vie communautaire des Pères blancs qui font la part belle à la prière. Dans sa communauté, on est régulier ; volontiers l’Évêque confie les jeunes missionnaires au Père Leport pour une bonne initiation à la langue et à la mission. Je fus de ceux-là en 1955-1956. Tous ceux qui passèrent par Muyaga ont gardé pour Piripori une grande affection et admiration.
C’est aussi Piripori qui a introduit la croisade eucharistique (aujourd’hui le MEJ) au Burundi. Il avait une grande dévotion pour l’Eucharistie. Il priait beaucoup, même la nuit, devant le tabernacle. Quoi d’étonnant qu’à la fin de sa vie, il demandait qu’on l’installe dans le chœur de l’église de Muyaga pour prier…en fait il dormait. Mais comme dit le psaume, Dieu comble son bien aimé même quand il dort (Ps 126) Il avait bien le droit de se reposer dans le Seigneur qu’il avait si généreusement fait connaître et aimer par tant de burundais. 61 ans de Burundi avec seulement deux congés en Europe: en 1923 pour y faire une grande retraite à Alger, et en 1952 pour quelques mois seulement. En 1963, il fête ses soixante ans de sacerdoce. Il est encore bien en forme et le soir de la fête il rassemble les vieux catéchistes et anciens serviteurs de la mission. En juin 64, il passe quelque temps à l’hôpital de Bujumbura. Mais on ne peut plus rien faire pour lui. Il retourne à Muyaga pour mourir parmi les siens, comme il disait. Deux jours avant sa mort, il fait ses adieux à tous ceux et celles qui l’entouraient. Les prêtres du Burundi ont demandé que son corps puisse reposer dans l’église de Muyaga, dans une petite chapelle latérale, en face de celle où se trouve aujourd’hui la vraie croix de Misugi.
Quelle belle vie ! On l’appelait souvent le saint Père Leport. Mais ne croyez pas qu’on s’ennuyait chez lui. Il était gai ; il avait le mot pour rire et faire rire. Il aimait taquiner et se laissait volontiers taquiner. Son travail apostolique fut béni du Seigneur. Quant à moi, l’auteur de ces lignes, je ne puis que lui dire : « Merci, merci Piripori. Tu as été un fidèle serviteur de Dieu et un grand apôtre du Burundi. »

Demain, l’évêque viendra visiter ses prêtres comme la semaine dernière (je pensais qu’il devait rester à la retraite, mais ça n’a pas été le cas !). J’ai reçu un message de l’abbé Jean Chrysostome qui était avec le 1° groupe et qui est l’organisateur des retraites. C’est lui qui nous reconduira à Bujumbura avec Léocadie vendredi après-midi. Il viendra partager le repas et nous partirons ensuite. Je suis rassuré de savoir que nous pourrons rentrer assez vite pour que je puisse travailler samedi afin de préparer mon intervention pour les étudiants.

Jeudi 31 janvier

Vous vous demandez peut-être à quoi ressemble la journée du prédicateur au cours de ces semaines de retraite : eh bien voilà !
5h30 : Réveil, douche (froide, bien sûr, il n’y a pas d’eau chaude … je peux dire que ça réveille !)
6h : J’écris l’homélie pour la messe du matin. J’ai médité sur les textes au cours de l’adoration de la veille
7h : Office de Laudes à la Chapelle
7h40 : Petit déjeuner
8h : Je finis d’écrire l’homélie et je révise l’enseignement à donner
9h : 1° enseignement
10h15 : premier temps de rendez-vous que je donne pour recevoir des prêtres
11h : Je me prépare pour la messe
11h30 : Messe
12h45 : Repas suivi de la sieste !
14h45 : Deuxième temps de rendez-vous
15h30 : 2° enseignement
16h 30 : Petit goûter, on me prépare des fruits et une tisane
16h45 : 3° temps de rendez-vous
17h15 : 4° temps de rendez-vous
17h45 : Adoration
18h30 : office de Vêpres
19h00 : Chapelet
19h40 : Repas
20h45 : Veillée de prière, le thème, le style change chaque soir, on me demande souvent de donner une petite exhortation !
21h45 : Dodo, il y en a bien besoin !

Belle journée avec le matin, un enseignement sur le combat spirituel à l’école du curé d’Ars puis le sacrement du pardon. Pour préparer les prêtres à le vivre, je lis le magnifique chapitre 35 du livre d’Isaïe et le commente en expliquant que toutes ces promesses sont pour nous et que leur accomplissement sera le fruit du sacrement du pardon.

Le soit Mgr Joachim est venu, comme la semaine dernière, il est arrivé plus tôt, j’ai donc l’occasion de discuter avec lui et c’est là qu’il me dit : Père, j’ai une faveur à vous demander, je voudrais vous entendre prêcher, je vous le demande au dernier moment, mais ça serait tellement bien que vous acceptiez, j’en ai besoin ! Comment refuser ? Mais je n’ai que 30 minutes pour préparer !
Je crois que l’Esprit-Saint m’a bien assisté. Le signe, c’est qu’à la fin de la messe, devant ses prêtres, il me dit : j’ai encore une autre faveur à vous demander, venez prêcher la prochaine retraite des évêques au mois de Septembre ! Alors, ça, je ne m’y attendais pas du tout ! Je lui ai répondu : Si Dieu le veut Monseigneur ! Qu’il m’envoie un signe et qu’il fasse que ce soit possible s’il le veut !
Après la communion, il y a à nouveau un partage des grâces reçues, quelques prêtres s’expriment, c’est toujours touchant , quand on est prédicateur, d’entendre que le Seigneur se sert de nous pour toucher les coeurs. Et puis, il y a un jeune prêtre, sans que ce soit prévu, qui prend la parole assez longuement pour donner son témoignage, très beau témoignage sur sa confiance au St Esprit qui s’est renforcée et ses jugements sur le Renouveau qui commencent à tomber … merci Seigneur !

Vendredi 1° février

La retraite se termine, il reste à célébrer la messe et prendre le repas fraternel … et puis le voyage retour avec l’abbé Jean Chrysostome. Les voyages sont toujours éprouvants à cause de l’état des routes et de la manière dont conduisent les burundais en général, je ne sais pas comment conduira notre chauffeur ! A la grâce de Dieu !

Je vais donc quitter le Foyer de Ngozi où j’ai été bien accueilli. Contrairement au Foyer de Bujumbura où la communauté se débrouille pour entretenir la maison (sauf les abords pour lesquels ils ont quelques employés) ici, il y a plus de 30 personnes qui travaillent pour le foyer … c’est vrai que la communauté est bien plus petite, une vingtaine de personnes et que la propriété est très grande.
Dans les employés, il y en a qui aident à la culture, à la cuisine, au ménage… c’est ainsi que j’ai vu un homme repasser, ce qui ne doit pas être fréquent au Burundi et repasser avec un fer qu’on ne trouve que dans les brocantes chez nous puisqu’il fonctionne sans électricité !

Cette publication a un commentaire

  1. Sylvie BARGHON

    Merci Roger de ce partage qui nous plonge dans la réalité de la vie à Bujumbura.
    Une question : l’appareil à K7 fonctionne à l’électricité ou sur piles ? Car ici, un lecteur de CD ne revient pas si cher et par une collecte, pourrait être acheté avec une dizaine de CD (voire plus).
    On sait bien que les K7 ont une vie courte, surtout avec la chaleur. C’est pourquoi nous avons entrepris de numériser nos K7 d’enseignements avant de tout perdre… Qu’en penses-tu ? Après le lave-vaisselle, ce n’est pas une dépense excessive. Peut-être pas vitale mais le chant est source de Joie, qui elle-même devient vitale.
    Bises. Sylvie

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